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Météo : l'année 2020 dans le monde

Regis CREPET

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

Cette année 2020 restera comme l'année "sans hiver" dans l'hémisphère nord et comme celle des grands incendies de forêt. Les anomalies chaudes enregistrées en Sibérie ont marqué les esprits. Depuis l'été, le phénomène océanique La Nina est monté en puissance dans l'océan Pacifique. Ayant pour effet de faire baisser les températures planétaires, la Nina n'empêchera pas l'année 2020 de se classer, selon les données actuelles, en 2ème position des années les plus chaudes depuis 1900.

Au niveau planétaire, l'année 2020 se caractérise par des excédents de températures marqués dans l'hémisphère nord, notamment lors de l'hiver 2019-2020, aux abonnés absents, sauf en Alaska. L'hémisphère sud a connu une évolution un peu différente, avec des températures globales moins élevées, voire même parfois déficitaires. On notera des anomalies chaudes remarquables et persistantes au niveau de la zone polaire arctique.

La montée en puissance de La Nina dans l'océan Pacifique pendant l'automne et cet hiver n'a pas produit d'effet global avant la mi-décembre. A partir de ce moment-là, l'excédent thermique de la planète a chuté brusquement, tiré vers le bas par le retour des grands froids sur l'Eurasie.

Voici une sélection des principaux événements qui vous ont marqué en cette année 2020, et que vous retrouvez dans notre vidéo :

1- Les incendies et la canicule en Australie

L'été austral avait été marqué par des canicules extrêmes en Australie, avec le record de 44°C à Camberra le 4 janvier. Les feux de forêts, de brousses et de bush ont incendiés plus de 6 millions d'hectares de végétation.

2- Hiver remarquablement doux dans l'hémisphère nord

Une anomalie douce persistante a marqué l'hiver dernier sur le continent eurasien : de janvier à mai, ces anomalies ont régulièrement atteint +5°C en Sibérie. Ce fût le 2ème hiver le plus doux observé en Russie. A l'opposé, seul l'Alaska connaissait un hiver particulièrement rude, le plus froid depuis 2012.

3- Outbreaks de tornades aux USA

Le mois d'avril 2020 a connu une recrudescence de tornades destructrices, notamment de l'Oklahoma au Maryland. Si le mois d'avril est le pic de la saison tornadique, celle-ci fût la plus violente depuis 2014.

4- Canicule précoce historique en Europe

Le mois de mai a connu des vagues de chaleur remarquablement précoces en Europe du sud-est, avec plus de 40°C relevés en Grèce et en Turquie.

5- Incendies de forêts sur la cote Ouest américaine

Dès le mois de mai, jusqu'en août, la saison des incendies a été l'une des plus violente jamais observée surtout en Californie et en Arizona. Le paroxysme s'est produit en juin puis en août, où toute la côte ouest, de la frontière canadienne à la Californie, donnait l'impression de brûler, générant d'immenses nuages de fumée très visibles sur les images satellitales.

6- Chaleur record en Sibérie

Le début de l'été a été particulièrement chaud en Sibérie, provoquant des incendies de forêt et de toundra d'une ampleur inhabituelle. En juin, les températures dépassent régulièrement la barre des 30°C au-delà du cercle polaire, ce qui n'est pas anormal, ce climat étant extrême entre le froid de l'hiver et des pics de chaleur en été. Néanmoins, la ville de Verkhoyansk (Russie) enregistre son record de chaleur historique à 38°C.

7- Mise en place de la Nina

La deuxième moitié de l'année 2020 est marquée par l'émergence de la Nina et sa montée en puissance en automne et cet hiver. Elle a pour effet de dynamiser la saison cyclonique dans l'Atlantique Nord, puis de faire baisser les températures planétaires. Cependant, cette baisse n'intervient que très tardivement, à partir de la mi-décembre, ce qui n'empêchera pas cette année 2020 d'être probablement en seconde position des années les plus chaudes depuis 1900, à peu d'écart de l'année record 2016.

8- Refroidissement en fin d'année : vague de froid en Sibérie

Le mois de décembre est donc marqué par le retour de fortes anomalies négatives qui se mettent en place sur l'Eurasie (de la Sibérie à la Chine et au Japon), avec des records de froid et d'enneigement. Pendant ce temps, l'été austral ne présente pas de fortes anomalies chaudes. Il s'agit probablement du début des effets de la Nina.

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