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Orage à Romans (79) : les « mini-tornades » n’existent pas !

Gilles MATRICON

Par Gilles MATRICON, météorologue
mis à jour le

Le terme de « mini-tornade » a été utilisé par plusieurs médias pour parler du phénomène venteux à Romans, dans les Deux Sèvres. La Chaîne Météo vous explique pourquoi les « mini-tornades » n’existent pas et lève le voile sur les phénomènes qui se sont réellement produits.

Les violentes intempéries de Romans, village situé au nord de Niort, ont causé de nombreux dégâts. Témoins et médias ont alors parlé de « mini-tornades » générées par les orages.

Ce terme, employé à tort dès qu’un phénomène de vent violent se produit, n’existe pas en météorologie. De la même manière qu’on ne parle pas de « mini-pluie », de « mini-orage », ou encore de « mini-éclair », la «mini-tornade» n’a aucun sens. Il s’agit, soit d’une tornade avérée (qu’elle soit d’intensité faible ou forte), soit de rafales sous orages. Si un observateur n’était pas présent au moment de l’événement pour confirmer, ou non, la présence de l’un de ces phénomènes, plusieurs jours sont parfois nécessaires aux enquêteurs pour savoir exactement ce qu’il s’est passé. L’étude des dégâts détermine, après l’événement, la présence éventuelle d’une tornade ou de rafales descendantes.

La tornade : un tourbillon destructeur

La tornade est un phénomène de vents tourbillonnaires se présentant sous la forme d’un entonnoir qui touche le sol. Des débris éclatés et éparpillés dans tous les sens, sur une zone très localisée (quelques centaines de mètres la plupart du temps en France, contre parfois plusieurs kilomètres -au maximum- aux Etats-Unis) témoignent en général de la présence d’une tornade. Lorsque la tornade ne touche pas le sol, les météorologues parlent de «tuba». Il s’agit, dans ce cas, d’un début de tornade n’ayant pas abouti et ne provoquant aucun dégât. Les tubas sont très courants par temps orageux et régulièrement photographiés par nos internautes. Autre catégorie de phénomène tourbillonnaire, la trombe marine, qui est une tornade se produisant cette fois-ci en mer ou sur un lac.

Les rafales descendantes : des vents violents sous les orages

A première vue, le phénomène à Romans s’apparente à des rafales descendantes, ou plus généralement, rafales sous orages. Chacun a pu remarquer que l’arrivée d’un orage, ou simplement d’une forte averse, est accompagnée d’un vent plus ou moins fort. Sous les orages les plus violents, un puissant couloir de vent peut se présenter sous un orage. Parmi ce terme générique de rafale descendante, extrêmement violente et soudaine qui peut atteindre plus de 100 km/h de manière quasi-instantanée, on trouve plusieurs sous-catégories du phénomène : la rafale sèche (l'air est tellement sec que la pluie de l'orage s'évapore en descendant), et la rafale humide (le vent est accompagné de pluie qui s'écrase violemment au sol). Dans le cas des rafales descendantes, les dégâts sont aplatis puis projetés dans le même sens, sur une zone plus étendue.

Rue des moulins ciel de pluie © gmatricon

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