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Inversions thermiques : définition

Florent SCHINDLER

Par Florent SCHINDLER,
mis à jour le

Les températures, dans des circonstances normales, décroissent avec l’altitude. Mais dans certaines configurations météorologiques, ce mécanisme peut être modifié. En effet, à des altitudes variables (la limite se situe au niveau de la tropopause) et sur des étendues pouvant atteindre jusqu’à 1500m, des couches d’air où la température ne décroît plus avec l’altitude peuvent se former. Ces couches d’air, plus chaudes que celles qui se trouvent au niveau du sol, se comportent comme un couvercle.

L’air qui est en dessous est piégé sans pouvoir s’élever : c’est le phénomène d’inversion des températures. Dans ce type de situations, l’air plus froid bloqué au niveau du sol est généralement associé à un temps stable.

Non visible à l’oeil nu, ce phénomène peut s’observer indirectement de diverses façons. Par exemple, les fumées s’élevant de cheminée peuvent être déviées à partir d’une certaine hauteur selon un angle pouvant atteindre 90°.

Inversion thermique et pollution

Les inversions thermiques © La Chaîne Météo

La formation de smog, ou l’accumulation de pollution aux particules fines se produisent également dans ces types des situations. Les brouillards et les pollutions ne peuvent s’évacuer en l’absence de courants verticaux et stagnent en surface. Ce type de situation est particulièrement fréquent en hiver, lorsqu’un anticyclone d’hiver est présent et plaque l’air froid au niveau du sol alors que de l’air plus doux est présent en altitude. L’inversion peut ainsi être accompagnée par la formation de brouillard, qui vient se mélanger aux particules de pollutions.

Inversion thermique et montagne

Mer de nuages © La Chaîne Météo

En automne et en hiver notamment, ce phénomène peut donner lieu à de magnifiques mers de nuages en montagne. Depuis les hauteurs, on peut observer l’humidité piégée au sol sous forme de brouillards au sein desquels la température est basse, alors qu’en altitude, douceur et soleil font le bonheur des skieurs et des randonneurs.

Inversion thermique et orages

Dans certains cas, l’inversion des températures peut entraîner le rôle de catalyseur d’orages violents. C’est particulièrement le cas dans le Mid-West américain où l'”air froid” est en réalité assez chaud dans ce type de situation. Lorsque cet air remonte en direction d’air encore plus chaud en altitude, une importante quantité d’énergie est ainsi libérée, ce qui entraîne le développement explosif d’orages particulièrement virulents et pouvant être à l’origine de tornades.

Les conditions de formation de couches d’inversion de températures varient. Ainsi, l’inversion des températures se déclinent en quatre espèces : de subsidence, d’advection, nocturne et frontale.

Le saviez-vous ?

Schéma de l'atmosphère de la terre © La Chaîne Météo

La tropopause, qui est la zone de transition entre la troposphère et la stratosphère, peut elle-même être considérée comme une couche d’inversion des températures, car à partir de son altitude, environ 15 000 mètres, les températures ne diminuent plus. Ce phénomène physique est normal et permanent alors que la couche d’inversion qui se crée parfois au niveau du sol est atypique et reste limité dans le temps.

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