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Première quinzaine de juin : de la fraîcheur pour le début d'été météorologique

Cyrille DUCHESNE

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

Dans la lignée d'une dernière décade du mois de mai fraîche, la première quinzaine du mois de juin a connu un déficit de températures proche de 1°C à l'échelle nationale. Une situation qui tranche avec le mois de juin 2023 qui s'était hissé au 2ème rang des mois de juin les plus chauds depuis 1900.

Une première quinzaine de juin très fraîche sur la moitié nord

Si le déficit de températures a été de -0,9°C à l'échelle de la France pour les 15 premiers jours de juin, on a observé une différence entre les régions les plus au sud où les températures se sont peu écartées des moyennes et les régions situées au nord de la Loire où le déficit de températures est proche de 2°C sur des villes comme Lille, Paris ou Nancy.

Certaines matinées ont été très fraîches en lien avec de l'air d'origine polaire et des nuits dégagées. Les températures sont parfois descendues sous la barre des 5°C au lever du jour avec même deux gelées très tardives observées en Champagne à Mourmelon-le-Grand (Marne). Certains d'entre vous ont dû rallumer le chauffage ou la cheminée avec un thermomètre peinant parfois à dépasser 15°C en journée.

A noter que pour de nombreuses villes du nord, le seuil de chaleur (25°C) n'a pas été atteint en cette première quinzaine de juin. A Paris, il faut remonter à 1987 pour ne pas connaître de jours de chaleur sur la période allant du 15 mai au 15 juin !

Une première quinzaine de juin assez fraîche © La Chaine Météo

Une pluviométrie qui marque le pas

Après un mois de mai remarquablement arrosé, les précipitations se sont faites plus discrètes au cours de la première quinzaine de juin. Elles présentent même un déficit de 22% en moyenne sur la France. Cela masque d'importantes variations régionales. Les pluies sont excédentaires sur un axe allant du Limousin et du nord de l'Auvergne aux frontières de l'est alors qu'elles sont restées très rares sur les régions proches des Pyrénées et de la Méditerranée. A Besançon (25), avec 72 mm en 15 jours, l'excédent pluviométrique est proche de +50%. Nice et Perpignan n'ont pas observé la moindre pluie significative en cette première quinzaine de juin.

Un ensoleillement légèrement déficitaire

L'ensoleillement présente un déficit de -8% en moyenne sur la France. Sans surprises, les régions méditerranéennes sont les plus ensoleillées avec 169 heures de soleil à Marignane, 149 heures à Nîmes et 143 heures à Nice, un ensoleillement tout à fait conforme à la normale. Dans le centre-est, le soleil n'a guère brillé avec seulement 84 heures de soleil à Clermont-Ferrand (63), 90 heures à Bourg-Saint-Maurice (73) et 95 heures à Besançon (25).

Peu d'orages en ce début de mois de juin

Avec environ 21 500 impacts de foudre nuages-sol enregistrés par Météorage, cette première quinzaine de juin présente un déficit de l'ordre de 50% de foudroiement en France. Rappelons que le mois de juin 2023 avait été le deuxième mois de juin le plus foudroyé en France depuis 35 ans.

A quoi s'attendre pour la seconde quinzaine de juin ?

Cette semaine, les orages vont faire l'actualité météo. Ils pourront localement être violents avec de fortes pluies, un risque de grêle et de fortes rafales de vent. Les cumuls de pluie pourront être importants par endroits avecdes risques de ruissellement et de coulées de boue. Les conditions s'amélioreront progressivement le week-end des 22-23 juin. Une tendance à un temps plus calme et sec pourrait revenir en début de semaine suivante. Il est encore tôt pour savoir si cette tendance au beau temps va durer jusqu'aux derniers jours de juin. Notre tendance météo à 4 semaines envisage un temps estival pour le début de grandes vacances.

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