Situation hydrologique très satisfaisante : une recharge exceptionnelle des nappes phréatiques
Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le
En ce début d'été météorologique (1er juin-31 août), la situation hydrologique est très satisfaisante en France. Le dernier point du BRGM indique qu'au 1er juin 2024, 70% des nappes phréatiques avaient un niveau supérieure à la moyenne alors que l'année dernière à la même époque 66% d'entre elles étaient déficitaires.
La très forte pluviométrie du mois de mai 2024 (5ème mois de mai le plus pluvieux depuis 1959) a continué d'alimenter les nappes phréatiques et le début de la période de vidange de celles-ci a été retardé. Il faut remonter à 2013 pour retrouver un mois de mai aussi pluvieux avec quelques records de pluviométrie battus dans certaines villes comme Strasbourg, Le Mans et Limoges.
Un mois de mai 2024 très arrosé © La Chaine Météo
Du fait d'un hiver et d'un printemps 2024 très arrosés, la recharge des nappes phréatiques a été très satisfaisante ces derniers mois et a pu se prolonger jusqu'en mai. Au 1er juin 2024, 70% des nappes phréatiques avaient un niveau supérieure à la normale alors que seulement 19% des nappes avaient encore un niveau déficitaire. Selon le BRGM, " seules des nappes très inertielles, c'est à dire très longues à se recharger (Beauce, Sundgau, Bresse et Dombes), ou des secteurs présentant une recharge déficitaire (Roussillon, Aude et Corse) enregistraient des niveaux défavorables."
© cyd
Au 1er juin 2024, la baisse des niveaux de nappes phréatiques s'était amorcée pour 39% d'entre elles mais 23% présentaient un niveau stable et 38% un niveau encore en hausse. Avec des précipitations moins abondantes en ce début de mois de juin, la vidange des nappes phréatiques devrait se généraliser. La situation hydrologique très satisfaisante laisse présager des niveaux encore au-dessus de la normale au cours de l'été. Les restrictions d'eau, contrairement à l'été dernier, resteront très limitées. Actuellement, seul le département des Pyrénées-orientales, où la pluviométrie est resté faible cet hiver, est concerné par d'importantes restrictions d'eau.
