Coronavirus : la pollution aux particules fines aggraverait la maladie
La recherche avance de jour en jour sur le coronavirus COVID-19. De nombreuses études paraissent notamment sur les facteurs aggravant la propagation et la mortalité de la maladie, comme les températures, l’humidité ou encore la qualité de l’air. Une nouvelle étude de l'université de Harvard lie justement la pollution avec une augmentation de mortalité du COVID-19.
Il n’y a pas si longtemps, en mars dernier, une étude italienne paraissait où des scientifiques relevaient une corrélation entre pic de pollution et vulnérabilité au coronavirus COVID-19. D’abord mise à mal par certains médecins et épidémiologistes, une nouvelle étude des chercheurs de l'université de Harvard va dans le sens de l’étude italienne.
Les personnes vivant dans des milieux pollués plus vulnérables au COVID-19
Les chercheurs de ladite étude ont trouvé une corrélation statistique entre taux élevé de particules fines (PM 2,5) et un taux de mortalité plus élevé dans la maladie du coronavirus COVID-19. Pour se faire, les chercheurs ont recueilli les données du taux de particules fines PM 2,5 sur les 17 dernières années dans plus de 3000 comtés étasuniens différents. Ils ont croisé ces données avec celles du nombre de décès dus au COVID-19 pour chacun de ces comtés jusqu’au 4 avril. Cette étude statistique est la première à être menée sur l’ensemble du territoire étasunien révélant un lien entre mortalité due au COVID-19 et l’exposition prolongée aux particules fines.
Selon les auteurs, la pollution aux particules fines augmente la vulnérabilité au coronavirus, favorisant ainsi les formes graves de la maladie telles que les pneumonies ou le syndrome respiratoire aigu sévère. L’étude indique par exemple qu’une personne ayant vécu plusieurs décennies dans un environnement soumis à un taux élevé de particules fines a 15% de probabilités supplémentaires de mourir du coronavirus COVID-19 qu’une personne ayant vécu dans une région avec une unité de moins de pollution aux particules fines.
Inversement, toujours selon l’étude, si la ville de Manhattan avait baissé sa moyenne de son taux de PM 2,5 d’une unité, soit 1 microgramme par mètre cube d’air, sur les 20 dernières années, la ville aurait connu 248 décès en moins dus au corronavirus COVID-19 au 7 avril. Cette nouvelle étude suggère donc une vulnérabilité au COVID-19 plus importante dans les régions les plus polluées aux particules fines.
Que peut-on en conclure ?
Pour l’heure, l’étude issue de l'université de Harvard a été soumise au Journal of Medicine pour être vérifiée par les pairs. Il faut être relativement prudent vis-à-vis de toutes les études qui sortent actuellement sur le coronavirus COVID-19. Les études en question doivent constamment être soumises à la communauté scientifique qui validera ou non les résultats.
New Research Links Air Pollution to Higher Coronavirus Death Rates