Maghreb : canicule, jusqu'à 45°C
Alors que le printemps était resté globalement assez frais et instable sur les pays du Maghreb, la chaleur s'intensifie désormais en Afrique du Nord. Après le Maroc, qui a déjà connu des pics de chaleur notables, l'Algérie et la Tunisie connaissent désormais une intense vague de chaleur. Cette canicule devrait persister toute la semaine prochaine.
L'Afrique du nord avait réussi à échapper aux fortes chaleurs ce printemps malgré quelques pics de chaleur parfois précoces, comme au Maroc à la mi-mai avec quatre jours supérieurs à 40°C à Marrakech ainsi que du 29 mai au 3 juin. L'Algérie a été plutôt épargnée par la canicule mais la Tunisie a subi de très fortes chaleurs également, avec 40,4°C à Tunis dimanche dernier.
Une canicule surtout en Algérie et Tunisie
La cause de ces pics de chaleur de courte durée est le sirocco, ce vent du sud chargé de sable qui remonte du Sahara, propulsé par les dépressions situées en Méditerranée. Au Maroc, le principe est le même, mais il s'agit des dépressions situées alors sur les Canaries qui lèvent l'Harmattan, vent de sud-est.
Cette fois-ci, un dôme de chaleur recouvre toute l'Afrique du Nord, et le vent du sud va véhiculer cet air chaud jusqu'en Europe, expliquant le coup de chaud attendu en France la semaine prochaine. L'Algérie et la Tunisie connaissent des températures quotidiennement proches de 45°C dans le grand sud désertique, et à nouveau, sous l'effet du sirocco, cet air très chaud va concerner aussi les zones littorales pour ce week-end. On attend possiblement jusqu'à 38°C à Alger. Mais, en raison des brises de mer qui se lèvent les après-midi, ces températures caniculaires devraient s'en trouver modérées sur les grandes villes côtières (entre 28°C et 32°C), tandis que l'intérieur des terres connaîtra des valeurs comprises régulièrement entre 38°C et 45°C.
En revanche, l'ouest de l'Algérie et la Maroc ne sont pas concernés par cette canicule actuelle en raison de l'air plus frais venant de l'océan Atlantique. La chaleur pourrait néanmoins s'accentuer en cours de semaine prochaine.