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Paris : pic de pollution aux particules fines

La Chaîne Météo

Par La Chaîne Météo
mis à jour le

Avec l’arrivée de conditions anticycloniques, la pollution aux particules fines refait surface en Europe et notamment en France. A Paris, la qualité de l'air prévue est mauvaise.

© La Chaîne Météo

Depuis le début de l’année, les conditions anticycloniques ont été peu durables, empêchant les épisodes de pollution de se mettre en place. Avec l’arrivée de conditions anticycloniques stables sur l’Europe du nord, la pollution aux particules est de nouveau d’actualité.

Pollution à l’échelle de l’Europe

Le Royaume-Uni est le pays le plus concerné par cet épisode de pollution. Tout au long du week-end les vents sont faibles et, combinés au renforcement des hautes pressions centrées sur la Mer du nord, ces conditions ont tendance à piéger les polluants dans les basses couches. L’Europe du nord est défavorisée à cause d'une masse d’air qui ne peut pas se renouveler. En revanche une dépression centrée en Méditerranée génèrera du vent et des précipitations de manière aléatoire mais régulière au cours du week-end et de la semaine prochaine.

Pollution en France

C’est par le nord de la France que cette pollution aux particules débute. La présence des hautes pressions explique cette répartition. Le faible flux d’est contribue également à l’augmentation des niveaux de particules fines sur le nord de la France. Il apporte une masse d’air déjà chargée en polluants en provenance des bassins industriels de l‘Europe centrale et de régions où les épandages agricoles ont repris. Les polluants émis par les agglomérations françaises se rajoutent à ceux contenus initialement dans la masse d’air.

Qualité de l'air dégradée à Paris

Le temps anticyclonique depuis mercredi, associé à une absence quasi-totale de vent, provoque une dégradation de la qualité de l'air ce samedi. Elle est médiocre aujourd’hui sur l’Ile-de-France (pollution aux particules fines, niveau 7/10) et l’ambiance est assez brumeuse sur la capitale. En conséquence le stationnement résidentiel est temporairement gratuit ce samedi dans Paris.

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Pourquoi plus de particules en mars ?

Les mois d’hiver sont traditionnellement les plus propices à la pollution aux particules pour plusieurs raisons. En conditions anticycloniques par nuit claire, l’air se refroidit dans les basses couches tandis qu’il fait plus doux en altitude. Ce phénomène, qu'on appelle l'inversion thermique, a pour effet de concentrer les polluants dans les basses couches.

Les hautes pressions jouent en plus le rôle d’un couvercle en empêchant les échanges entre les différentes couches de l’atmosphère ce qui entraîne l’accumulation des polluants au fil des jours. En été, les rayons solaires réchauffent les basses couches, déstabilisant la masse d’air et provoquant des mouvements verticaux parfois puissants ce qui a pour effet de diluer les polluants.

La source de particules supplémentaire, que l'on retrouve uniquement au printemps, est l’épandage agricole - lisier, engrais chimiques ou pesticides - qui concerne les grands champs céréaliers. En présence d’air sec, l'épandage génère des aérosols et des particules organiques néfastes pour la santé qui viennent s'ajouter aux particules déjà existantes. Le vent peut accentuer ce phénomène en favorisant la formation des aérosols lors des épandages.

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