Nuages lenticulaires en Ile-de-France ces jours-ci
Des nuages lenticulaires ont été pris en photo dans les Yvelines ce mercredi soir : un phénomène habituellement observé dans le sud de la France.
Ces nuages ressemblant à des assiettes empilés sont souvent aperçus lors de randonnées en montagne dans le sud de la France.... Mais pas en région parisienne ! Pourtant de nombreux petits nuages lenticulaires ont été pris en photo au-dessus de la Seine à Meulan dans les Yvelines ce mercredi soir vers 18h. Pas aussi spectaculaires que ceux de la côte d'Azur et de la Corse, ceux des Yvelines n'en restent pas moins très rares dans cette partie de la France.
Ils se créent par beau temps très sec quand les conditions de vents (flux de sud-ouest dans les Yvelines hier) et d’humidité (il en faut un minimum, la Seine a joué ce rôle hier) sont réunies en altitude. Ce sont des nuages d'onde qui apparaissent non seulement au niveau de la montagne (ou collines yvelinoises...), mais également au-dessus et plus loin, sous le vent du relief. Même si le vent est calme dans la vallée ou sur le versant de la montagne où l’on se trouve, la présence du nuage d’onde indique qu’il souffle fort en altitude. Quand la vitesse du vent atteint 50 km/h, ces nuages apparaissent entre 2 et 7 kilomètres d'altitude. En flottant sous le vent de la crête, ce nuage indique aussi, comme un drapeau, la provenance du flux d’altitude.
Les mêmes conditions météo seront présentes ce jeudi après-midi et soir au-dessus de la Seine et la probabilité d'apercevoir de nouveaux lenticulaires en région parisienne est élevée, gardez les yeux ouverts !
Assiette, lentille ou amande ?
Si ce flux entraîne une masse d’air stable, il se met à onduler régulièrement et les nuages, épousant la courbure des filets d'air, prennent une forme de lentilles, d'amandes ou d'os de seiche. Ces «altocumulus lenticularis» s'alignent au sommet de chaque onde qui se dessine par rebond en aval du relief. Bon à savoir, il n’y a jamais de précipitations sous ces nuages. Lorsque le vent est plus fort, ou l’air plus instable, l'écoulement devient très perturbé en aval du relief. Les nuages apparaissent alors empilés les uns sur les autres, comme des assiettes. L'amplitude des ondulations est maximale au niveau des sommets et ne diminue que lentement en aval. L'onde peut même déferler comme des vagues dont la hauteur devient trop importante pour la longueur. Des tourbillons, des rotors, accompagnés de cumulus tourmentés apparaissent alors. Le résultat donne, au final, un nuage à la fois immobile et toujours en mouvement.