Saisons : l'automne météorologique débute ce dimanche 1er septembre

L'automne météorologique débute ce 1er septembre, et démarre officiellement sur le calendrier au moment de l'équinoxe, autour du 22 septembre. Il s'agit en réalité d'une période de transition riche en phénomènes météorologiques souvent violents, marquant la progression inexorable vers l'hiver. Cette saison a également d'importantes répercussions psychologiques et physiologiques.

Les caractéristiques astronomiques de l'automne

Les saisons sont tout d'abord liées à l'inclinaison de la Terre par rapport au soleil. L'automne est marqué par l'équinoxe, période de l'année où le jour et la nuit sont d'égale durée. Dans notre hémisphère, cela est synonyme de l'évolution vers l'hiver car les jours ne font alors que raccourcir. L'allongement de la durée de la nuit se traduit physiquement par un refroidissement de notre hémisphère, débutant par les régions polaires. Cependant, avec l'inertie de l'atmosphère, la baisse des températures se fait réellement sentir dans le courant du mois d'octobre.

Les caractéristiques météorologiques de l'automne

Ces paramètres astronomiques influencent le comportement de l'atmosphère. Le refroidissement progressif concerne d'abord les zones continentales, tandis que les mers tardent à se refroidir. Le contraste de température provoque la formation de dépressions situées plutôt en Atlantique Nord et en Méditerranée pendant cette saison. Cela explique pourquoi nos régions de l'est sont assez sèches en automne, tandis que le sud subit parfois des pluies torrentielles.

L'automne se caractérise par une baisse de plus en plus rapide des températures courant octobre, mois de l'année qui marque vraiment le passage de l'été à l'hiver. Les nuits plus longues, lorsqu'elles sont dégagées, sont propices au rayonnement et à l'apparition des brouillards et des premières gelées par condensation. La rosée se forme, puis évolue en givre si la température devient négative, offrant de superbes paysages hauts en couleur.

L'automne est également marqué par le retour des perturbations océaniques en raison de l'affaissement de l'anticyclone des Açores. Néanmoins, ce n'est pas encore vraiment la saison des tempêtes, bien que les premiers coups de vent puissent déjà se produire dès octobre.

L'automne, une saison à hauts risques d'intempéries dans le sud

La saison automnale a toujours été redoutée dans les pays méditerranéens. En raison du contraste de température entre la mer et l'atmosphère qui se refroidit, des dépressions se forment en Méditerranée, et, en fonction de leur position géographique, peuvent faire remonter des pluies intenses au sud-est de la France. Tous les pays riverains sont sous cette menace. Les épisodes méditerranéens peuvent déverser des pluies torrentielles, et, lorsque ces pluies se bloquent sur les Cévennes, on parle d'épisode cévenol.

Hormis le cas de la Méditerranée, l'automne n'est pas une saison de tempêtes, bien que certaines puissent s'y produire, parfois de façon très violente, comme l'ouragan historique d'octobre 1987. Mais c'est très rare car les contrastes thermiques dans l'hémisphère nord ne sont pas encore assez marqués pour exacerber la formation de dépressions très creuses.

Quant à la neige, elle peut tomber en montagne dès le début septembre. En plaine, elle peut déjà faire son apparition en novembre et tenir au sol en deuxième quinzaine. On parle, dans ce cas, de neige précoce. De même, les premières gelées blanches peuvent survenir fin septembre, mais la date moyenne des premières gelées en plaine se situe généralement en octobre.

Conséquences en automne, une diminution de l'ensoleillement et des impacts sur la santé

L'automne est souvent appréhendé, car cette saison est synonyme de la diminution de l'ensoleillement. Entre le 1er septembre et la fin novembre, nous perdons cinq heures de soleil, ce qui peut conduire au développement de la "dépression saisonnière". Le manque de luminosité a, en effet, un impact réel sur notre physiologie et notre psychisme. La fatigue est également un symptôme saisonnier lié à ces paramètres et conjuguée aux effets de la reprise également. Des remèdes existent pour y faire face, telle la luminothérapie et la détente. La cueillette des champignons est, à cet égard, une activité très appréciée.

L'automne dans le contexte du réchauffement climatique : l'été se prolonge de plus en plus

L'automne est une saison qui s'est brutalement réchauffée © La Chaîne Météo

En France, l'automne est une saison qui se réchauffe rapidement depuis les années 2000. Le mois de septembre est d'ailleurs bien souvent un mois estival pendant lequel des vagues de chaleur peuvent encore se produire, prolongeant l'été plus tardivement. L'automne 2006 a été le plus chaud jamais enregistré jusqu'à ce jour, suivi de 2022. Parmi les six automnes les plus chauds observés en France, neuf se sont produits après 2000. En revanche, concernant les précipitations, il n'y a pas d'évolution particulière avec une variabilité interannuelle assez irrégulière. Depuis 1959, l'automne le plus pluvieux a été celui de 1960, et le plus sec celui de 1978. De même, il n'y a pas de signal particulier concernant le nombre d'épisodes méditerranéens, mais ils sont plus intenses depuis la décennie 1990. On observe aussi une augmentation de la fréquence des épisodes méditerranéens les plus forts, en particulier ceux dépassant le seuil de 200 mm en 24 heures.

L'automne est donc une intersaison de tous les contrastes, à l'image du printemps. Mais la diminution de l'ensoleillement et la baisse des températures lui conférent une réputation souvent terne, alors que les paysages se parent de couleurs chatoyantes. À l'aube de l'hiver, la transition est rapide entre les derniers jours de chaleur de septembre et les premières neiges qui peuvent déjà blanchir les campagnes fin novembre.