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Pourquoi parle-t-on des giboulées de mars ?

Regis CREPET

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

Les giboulées de mars, phénomène météorologique aussi imprévisible qu'emblématique du printemps, marquent la transition entre l'hiver et la belle saison. Elles sont caractérisées par des averses soudaines et intenses, mêlant pluie, grêle, voire neige, et s'accompagnent souvent d'un ciel changeant et de températures capricieuses.

Qu-est-ce qu'une giboulée ? Les giboulées de printemps se manifestent par des averses soudaines et intenses, caractérisées par un mélange de pluie, de grésil, et parfois suivies d'arcs-en-ciel. Ce phénomène typique du printemps est particulièrement observable en mars, période où le climat affiche une volatilité remarquable, alternant entre périodes ensoleillées et passages pluvieux.

La formation des giboulées

Passage d'un front froid © La Chaîne Météo Les giboulées résultent de conditions météorologiques spécifiques. Elles se produisent lorsqu'une masse d'air froid en altitude rencontre de l'air plus chaud au sol, créant ainsi un fort contraste thermique. Ce phénomène est alimenté par l'énergie solaire qui réchauffe le sol, provoquant l'ascension d'air chaud et humide. En atteignant des zones plus froides, cet air se condense rapidement, formant des nuages denses (cumulus congestus ou cumulonimbus) qui se transforment en averses, accompagnées parfois de grésil ou de neige fondante. L'arrivée brutale de ces averses est souvent précédée de rafales et peut inclure des éclairs, renforçant le spectacle météorologique des giboulées.

Pourquoi en mars ?

Situation météo propice aux giboulées © La Chaîne Météo Le mois de mars, transition entre l'hiver et le printemps, est le théâtre privilégié des giboulées. Cette période de l'année est marquée par un contraste thermique prononcé entre l'air froid encore présent en altitude et le réchauffement progressif du sol. Ce contraste est d'autant plus accentué par l'humidité apportée par les masses d'air venant de l'ouest ou du nord-ouest, typiques de cette saison. En avril, lorsque des descentes d’air polaire se produisent, elles peuvent encore survenir, mais avec le réchauffement progressif des masses d’air, elles deviennent moins fréquentes. En mai, ce phénomène laisse place aux orages, car il ne fait généralement plus assez froid pour avoir de réelles giboulées en plaine.

Les giboulées de mars portent donc bien leur nom. Elles illustrent le combat entre les derniers souffles de l'hiver et les prémices du printemps, offrant un spectacle météorologique symbole de renouveau et de changement. Elles font partie de la météorologie de nos printemps, au même titre que les orages en été.

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