90s pour le changement climatique : l'Accord de Paris
L'Accord de Paris, adopté en 2015 lors de la COP21, représente un jalon historique dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Engageant 196 pays, il vise à limiter le réchauffement planétaire à 2°C, avec un accent particulier sur les actions d'atténuation, d'adaptation et le financement des mesures climatiques.
L'Accord de Paris, signé par 196 pays lors de la COP21 en 2015, reste un pilier fondamental dans la lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale. Il s'inscrit dans la continuité du Protocole de Kyoto, mais se distingue par son approche plus globale et juridiquement non contraignante, reflétant le principe de responsabilité partagée mais différenciée. C’est le premier accord international à impliquer aussi les pays en développement. L’objectif principal était de limiter le réchauffement à 2°C d’ici à 2050, en sachant qu’en 2023, ce dernier atteint déjà +1,3°C.
Les mesures d'atténuation
L'Accord de Paris repose sur des contributions déterminées au niveau national (CDN) par lesquelles chaque pays élabore des plans visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Chaque pays fixent leur propres objectifs, en fonction de leurs capacités. Ces engagements individuels contribuent à l'objectif collectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius, voire 1,5 degré. Des politiques énergétiques durables, la transition vers les énergies renouvelables, et la promotion de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement sont autant de mesures d'atténuation que nous observons à l'échelle mondiale. L’accord prévoit également un cadre de transparence et de responsabilité renforcé pour suivre les progrès des pays. Le suivi de ces engagements est assuré par le Secrétariat de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) avec des évaluations régulières lors des COP. Chaque pays doit rendre compte de ses émissions de gaz à effet de serre et des actions entreprises.
Les mesures d'adaptation
Face aux changements climatiques déjà perceptibles, l'Accord de Paris souligne l'importance des mesures d'adaptation et encourage les pays à élaborer des stratégies nationales d’adaptation. Ces actions visent à renforcer la résilience des communautés et des écosystèmes face aux phénomènes météorologiques extrêmes. Des projets tels que la construction d'infrastructures résilientes au climat (digues ou murs de protection contre les inondations), l'adoption de pratiques agricoles adaptatives, la protection des zones côtières, la plantation d’arbres en ville afin de lutter contre l’îlot de chaleur urbain et la relocalisation des populations vulnérables sont autant de stratégies d'adaptation cruciales pour atténuer les risques météorologiques de plus en plus fréquents.
Les mesures de financement
Les mesures de financement visent à fournir des ressources financières aux pays en développement pour les aider à lutter contre le changement climatique et les soutenir dans la mise en œuvre de leurs actions d’atténuation et d’adaptation. Ces fonds favorisent des projets concrets, tels que le reboisement, les énergies renouvelables, et la protection des écosystèmes fragiles. Cette dimension financière est essentielle pour garantir une transition équitable vers un monde plus durable. Ainsi, les pays se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement. Cependant, en 2020, l’objectif n’a pas été atteint avec seulement 80 milliards de dollars qui ont été levés, mettant en évidence les défis persistants de la mobilisation financière.
En conclusion, l'Accord de Paris représente bien plus qu'une entente internationale : il incarne un engagement collectif envers notre planète. Les mesures d'atténuation, d'adaptation, et les mécanismes de financement intégrés dans cet accord montrent que la préservation de notre environnement nécessite une approche globale. Le 13 décembre dernier se tenait la COP28 à Dubaï, marquant une nouvelle étape dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Cette conférence a été l'occasion de réaffirmer les engagements pris et de reconnaître les défis et les avancées depuis la signature de l'Accord de Paris. C’est au cours de cette conférence qu’un autre accord historique a été signé puisque l’accord parle désormais de transition énergétique « hors » des fossiles pour atteindre la neutralité carbone en 2050 alors que seule la "réduction" du charbon avait été actée à la COP26 à Glasgow.