90s pour le changement climatique : les scénarios du GIEC

Les changements climatiques, avec une augmentation moyenne de 1,1°C dans le monde depuis 1900, représentent un défi majeur pour l'humanité. Le GIEC (Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du Climat) étudie ces changements depuis plus de 30 ans et propose différents scénarios d'évolution climatique basés sur des choix sociétaux et politiques.

Le scénario SSP1 : Un futur plus vert

Ce scénario optimiste imagine que les nations adoptent des politiques ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). En privilégiant le bien-être humain et les technologies durables (éolien, solaire), ce scénario vise à limiter le réchauffement à 2°C. Toutefois, cela requiert une diminution significative des émissions dès maintenant, ce qui semble, à la vue des chiffres, très peu probable.

Le scénario SSP2 : la voie médiane

Le scénario SSP2, considéré comme le plus probable, envisage une approche plus modérée. Il projette le développement actuel dans l’avenir avec une coopération modérée entre les États. La croissance démographique se stabilise en seconde moitié du 21ᵉ siècle. Dans ce scénario, le réchauffement pourrait être limité à 3°C.

Le scénario SSP3 : des rivalités régionales

Ici, le monde est marqué par des conflits régionaux et un regain de nationalisme. Les préoccupations mondiales sont reléguées au second plan, et les investissements pour l’éducation et le développement technologique diminuent, augmentant les inégalités. Ce scénario conduit à un réchauffement de 4°C.

Le scénario SSP4 : inégalités

Ce scénario très pessimiste crée d’importantes inégalités entre les pays développés et les pays en développement. Les problèmes environnementaux sont résolus uniquement dans les pays développés, menant à une diversification du secteur énergétique.

Le scénario SSP5 : dépendance aux combustibles fossiles

Ce scénario envisage une croissance économique basée sur l'exploitation intensive des combustibles fossiles (fuel, charbon, gaz). Bien que les problèmes environnementaux locaux soient gérés, ce modèle est l’un des plus pessimistes, conduisant à un réchauffement d'au moins 5°C.

Le 6ᵉ rapport du GIEC évalue ces scénarios pour anticiper les diverses trajectoires du changement climatique. Il souligne l'importance de nos choix actuels pour l'avenir climatique de notre planète. La COP28 (Conférence des Parties) se réunira à Dubaï ce jeudi 30 novembre, où 70 000 personnes sont attendues, afin de faire le point sur les engagements pris précédemment, puis de se tourner vers l'avenir.

Premier numéro de 90s pour le changement climatique : qu'est-ce que le changement climatique ?