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Incendies canadiens : ambiance apocalyptique à New-York

Florent SCHINDLER

Par Florent SCHINDLER,
mis à jour le

Affecté par la fumée des incendies en provenance du Canada, le nord-est des États-Unis suffoque avec une qualité de l'air qui est la plus dégradée de la planète dans la Grosse Pomme.

Le nord-est des Etats-Unis continue de subir les conséquences des incendies monstres du Canada, qui a déjà vu plus de 3,8 millions d'hectares partir en fumée au 6 juin (source: TWC).

En raison de vents de Nord-Ouest, qui soufflent sans discontinuer sur le nord-est des Etats-Unis et le Québec, la ville New York est plongée dans une fumée ocre avec des niveaux très élevés de pollution. La concentration de PM2.5 à New York était il y a quelques heures 20,5 fois supérieure à la valeur recommandée par l'Organisation mondiale de la santé, selon le site iQair, plaçant la ville en tête des plus polluées de la planète. Cette situation devrait se poursuivre jusqu'à samedi avant une amélioration attendue dimanche, en raison du virement du flux au secteur sud. En effet, une dépression devrait se creuser vers les grands lacs et permettre le retour de pluies ou orages sur le Québec, mais aussi la mise en place d'un flux de sud à l'avant, qui chasserait les fumées vers le nord.

Les concentrations de particules atteignent des niveaux inquiétants pour la santé © iqair.com

Le niveau de pollution est tel qu'il a entraîné des perturbations du trafic aérien, et fait courir des risques pour les habitants de la ville, invités à rester confinés et à porter des masques pour limiter les risques. La dangerosité de ces fumées provient des particules fines (PM2,5) qu'elles contiennent. D'une taille de 2,5 microns, ces particules pénètrent dans les poumons et peuvent entraîner des difficultés pour les personnes les plus fragiles (asthme, bronchite,...).

New-York, ville la plus polluée de la planète © iqair.com

Selon le gouvernement Canadien, le mois de juin pourrait connaître plus d’incendies que la normale dans la majeure partie du pays tout au long de la saison des feux de forêt 2023, en raison de la sécheresse persistante et de températures durablement chaudes. En juillet, le danger d'incendies forestiers devrait s'accroître dans la région du Yukon, tandis qu'il diminuera à l'ouest du Québec. Il n'est donc pas dit que la situation actuelle ne se reproduise pas ces prochains mois, et ces prochaines années, notamment en raison du changement climatique qui augmente la fréquence et l'intensité de tels phénomènes.

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