Prévisions saisonnières : vers un printemps très changeant
Nos prévisions saisonnières vous proposent le scénario prédominant pour les mois d'avril, mai et juin en France métropolitaine et en Europe, pour le printemps. Une forte variabilité mensuelle est prévue, mais au total, ce printemps devrait présenter des températures globales supérieures aux moyennes et des précipitations proches des normes.
L'hiver a été relativement doux sur la France, mais moins que prévu par les prévisions saisonnières. Il a aussi été humide. Désormais le printemps débute par un mois de mars instable, avec de fortes pluies orageuses au sud, rappelant la synoptique atypique de l'année dernière à la même époque.
À l'échelle du trimestre printanier mars-avril-mai, les températures prévues en France devraient rester un peu supérieures aux moyennes de saison (basées sur les 30 dernières années) avec un écart modéré à l'échelle de la saison, proche de +0,5°C à +1°C, sachant que le mois le plus excédentaire serait à priori avril. Les précipitations seront inégalement réparties, avec davantage de pluie au sud (ainsi que sur l'ensemble des pays méditerranéens en général), avec un ralentissement des épisodes pluvieux à la faveur de séquences anticycloniques plus durables en avril. Mais en mai, le contexte pourrait redevenir plus dépressionnaire et possiblement maussade avec des températures à peine de saison. Enfin, le mois de juin devrait renouer avec la chaleur et les orages au sud-ouest.
Avril 2025 : un mois sec et doux
Pour ce mois, notre modèle semble envisager une configuration météorologique anticyclonique majoritaire sur l'Europe, ce qui favoriserait alors des flux continentaux fréquents. Dans ce contexte, un déficit de précipitation est modélisé avec des températures proches des moyennes de saison. Des nuits claires accompagnées de gelées tardives restent plausibles dans cette configuration, ce qu'il faudra surveiller. A l'opposé, des pluies remontant d'Espagne pourraient toucher sporadiquement l'extrême sud de notre pays, essentiellement près des Pyrénées.
À retenir : à ce jour, le mois d'avril s'annonce sec et doux. Mais il faudra être attentif au risque de gelées tardives en raison des nuits claires et d'un flux continental.
Mai 2025 : vers une dégradation des conditions climatiques
La fiabilité est limitée pour le mois de mai. La modélisation met toujours en évidence un changement dans les centres d'action avec des perturbations circulant sur la France, à priori plutôt au sud, tandis que les hautes pressions se maintiendraient aux hautes latitudes. Ce contexte serait propice à l'instabilité et aux averses fréquentes, surtout au sud. Les températures seraient à peine dans les moyennes de saison. Ce mois de mai pourrait offrir un ressenti frais et humide sur notre pays.
À retenir : un mois de mai qui pourrait être assez maussade sur notre pays, avec une fiabilité encore limitée.
Juin 2025 : chaleur et orages pour le début de l'été
Le premier mois de l'été pourrait être chaud avec des températures de +1° à +1,5°C au-dessus de moyennes. Les précipitations seraient éparses en fonction des orages (du sud-ouest au nord-est et au nord-ouest).
À retenir : selon le modéle actuel, le mois de juin serait chaud, avec des orages au sud-ouest.
Concernant l'été en Europe, les modèles numériques l'envisagent très chaud sur l'Europe centrale et la Scandinavie, et plus tempéré vers l'arc atlantique. Notre pays se situerait à la limite de ces différentes masses d'air, ce qui induit une fiabilité assez limité concernant cette tendance.
Synthèse
Après un hiver moins doux que les 7 précédents, notre printemps devrait présenter peu d'écart par rapport à la moyenne climatique, bien que toujours un peu au-dessus. Pour l'été, les modèles envisagent un temps chaud à l'échelle de l'Europe, mais la façade océanique serait plus tempérée par des passages orageux.
Rappelons que ces prévisions saisonnières ne sont pas des prévisions à proprement parler, elles constituent une tendance, basée sur l'analyse des signaux prédominants de certains modèles* météorologiques. À cette échéance, des facteurs peuvent intervenir et modifier cette tendance, ce qui pourrait conduire à des changements éventuels de prévision lors de nos prochaines mises à jour (chaque 10 du mois).
* Ces prévisions à long terme reposent sur une analyse des anomalies vues par le modèle développé par METEO CONSULT. Il existe de nombreux autres modèles de prévisions saisonnières qui peuvent présenter des scénarios différents.