Qu'est ce que la température ressentie ?
Les prévisions météorologiques s'accompagnent parfois de “températures ressenties”, beaucoup plus élevées que les températures classiques affichées pour une localité donnée. Vous avez peut-être également entendu parler de l’humidex, un indice d’inconfort calculé pour prendre en compte l’effet de l’humidité par temps chaud. Nous vous expliquons ces différentes notions et ce que signifient les températures ressenties affichées dans nos prévisions.
L’exposition à la chaleur n’est pas perçue de la même manière selon les individus, et le “ressenti” est donc très subjectif. Cependant, afin de faire face au risque que présentent des fortes chaleurs pour la santé, et parer à d’éventuels malaises, divers indices ont été créés.
Le windchill, pour calculer l’effet du vent par temps froid
L’indice le plus connu est le “windchill”, ou “refroidissement éolien” : il est utilisé, lors des grands froids, pour quantifier le rôle réfrigérant du vent lorsque l'on s’y trouve exposé. Les Canadiens ont créé cet indice en raison de leurs hivers rigoureux, où le froid présente un risque mortel. Ainsi, avec une température de -5°C et un vent soufflant à 60 km/h, ce qui est habituel lors des blizzards en Amérique du Nord, le corps humain ressentira l’équivalent de -16°C (site permettant de calculer cet indice).
Généralement, cet indice ne comporte pas la mention “°C” car il ne s’agit pas d’une température réellement mesurée, mais d’une sensation “équivalente à”.
L’humidex, l’indice Canadien
Les Canadiens sont également à l’origine d’un indice très connu en France, utilisé pour mesurer l’inconfort lié aux fortes chaleurs conjuguées à l’humidité. Cet indice, utilisé pour la première fois en 1965, se présente comme un abaque associant la température prévue à l’ombre et la température du point de rosée. Plus la température est élevée avec une humidité relative (ou température du point de rosée) élevée, plus l’inconfort sera élevé. Ainsi, pour une température prévue (ou relevée) de 35°C avec une humidité relative de 60 %, l’humidex sera de 48, avec un fort inconfort.
À Paris, l'indice humidex maximum calculé fut de 43 lors de la canicule d’août 2003. Il aurait pu être encore plus élevé, mais cette canicule était accompagnée d’air sec. Cet indice ne tient compte que de la température à l’ombre et de l’humidité.
Le “heat index”, l’humidex des Américains
Les Américains ont développé en 1978 un “indice de chaleur” (“Heat Index”), proche de l’humidex, afin de déterminer ce que ressent le corps humain par temps très chaud et humide, à l’ombre. Cet indice reste basé sur la perception subjective de la chaleur en fonction du taux d’humidité présent dans l’air. Le mode de calcul diffère de celui de l’Humidex mais quantifie le même effet. Les Américains précisent que les températures ressenties ainsi calculées peuvent augmenter d’une dizaine de degrés si l’on se trouve en plein soleil.
Le Wet Bulb Globe Temperature, pour prendre en compte l’effet de l’ensoleillement
Enfin, les Américains ont également créé un indice plus complexe d’exposition à la chaleur en 1956 pour réduire le risque lié à la chaleur chez les nouvelles recrues dans l’armée, et révisé à plusieurs reprises. Cet indice “WBGT” (Wet Bulb Globe Temperature) est utilisé entre autres pour déterminer les mesures de protection pour les travailleurs exerçant dans des conditions pénibles, afin de limiter et gérer la fatigue due à la chaleur. Cet indice est mesuré par un appareil donnant la température du thermomètre mouillé, et prend en compte plusieurs paramètres, en particulier le rayonnement solaire, grâce au thermomètre globe qui permet de suivre l’angle du soleil. Cet indice tient compte aussi de la couverture nuageuse et du vent. C’est l’indice le plus complet à ce jour afin de déterminer la température ressentie, qui sera différente si vous êtes au soleil, à l’ombre, de nuit, et en fonction du vent et du taux d’humidité de l’air.
Les températures ressenties de La Chaîne Météo, différentes de l’Humidex
Les températures ressenties définies par La Chaîne Météo sont basées sur un calcul propriétaire dérivé du “Heat index” et complété par la notion d’ensoleillement prise en compte dans les équations WBGT. Ce calcul intègre la température prévue sous abri, ainsi que trois autres paramètres majeurs : l’humidité, le vent et le rayonnement solaire (qui dépend de l’angle solaire et de la couverture nuageuse). Tous ces paramètres sont pris en compte pour déterminer une équivalence de température que le corps ressentirait dans ces diverses expositions. Cette température, exprimée en degrés Celsius (°C) permet d’anticiper des périodes journalières “à risque” pour la santé, notamment pour les personnes exposées au soleil, en pleine chaleur, souvent pour raisons professionnelles, mais aussi sportives. Cet indice, tenant compte de “l’effet cuvette” de certaines villes (Grenoble, Clermont-Ferrand,…), peut ainsi atteindre des valeurs impressionnantes (proches de 45°C à 50°C), permettant de prendre les précautions nécessaires.
Elles sont ainsi différentes d’indice, tels que le windchill ou l’humidex évoqués plus haut.