Grêlons géants sous les orages : l'explication du phénomène
Les orages de ce dimanche soir on généré des grêlons de plusieurs centimètres de diamètre en Savoie et autour du Rhône, et le même risque est présent ce lundi soir du sud-ouest au nord-est. La Chaîne Météo vous explique ce phénomène.
La grêle est un type de précipitation qui se forme dans des nuages à fort développement vertical, souvent associés aux orages d’été. Dans ces nuages appelés cumulonimbus, de forts courants ascendants se produisent. La vapeur d’eau se condense jusqu’à former des gouttelettes d’eau ; lorsque ces dernières continuent leur ascension, elles finissent par congeler. Les particules de glace ainsi formées grossissent peu à peu en faisant des allers et retours dans le nuage, sous l’effet des courants ascendants et descendants. Les grêlons finissent par être suffisamment lourds pour que l’ascendance de l’air ne suffise plus à les retenir : c’est alors la chute de grêle.
Un grêlon de 2 kg !
Les grêlons peuvent être de tailles et de formes très variées, en fonction de leur trajet et de la plus ou moins grande puissance des courants ascendants. Le plus gros grêlon du monde a été relevé en 1959 dans le Kazakhstan, il pesait 1,9 kg. En France, le plus gros grêlon observé a été trouvé le 11 août 1958 à Strasbourg et pesait 972 g.
On estime que 5 à 10% des orages donnent de la grêle. Certaines situations favorisent l’apparition de grêle, notamment lorsqu’il y a du cisaillement de vent (grande différence entre le vent au sol et le vent en altitude). En France, l’Aquitaine et le nord de la région Midi-Pyrénées arrivent en tête des régions les plus menacées. Elles surviennent généralement entre mai et septembre. Si elles sont généralement de courte durée, elles peuvent néanmoins causer de graves dégâts, notamment sur les cultures. A noter que ces chutes de grêle sont souvent localisées (quelques km2) ; elles surviennent principalement en fin d’après-midi, au moment où le sol est fortement réchauffé et où le contraste avec l’air froid en altitude est le plus important. Ainsi après une chaude journée où la température a pu atteindre les 35°C, ne vous surprenez pas de voir tomber des billes de glace lors d’un violent orage. A noter qu’après l’orage et la chute de grêle, la température peut perdre brutalement une dizaine de degrés !