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Pollution aux particules ce week-end

La Chaîne Météo

Par La Chaîne Météo
mis à jour le

Depuis le week-end dernier la pollution aux particules fines s’est installée en Europe et notamment sur le nord de la France. Ce week-end elle concerne davantage de régions.

© La Chaîne Météo

Les conditions anticycloniques se sont installées en Europe du nord. La conséquence a été une augmentation des concentrations en particules fines.

Où vont les particules ?

La pollution aux particules concernait principalement le Royaume-Uni, le Benelux et d’une manière générale tout le nord de l’Europe. Les vents faibles combinés au renforcement des hautes pressions centrées sur les îles britanniques ont engendré une situation est propice à l’accumulation des polluants dans les basses couches.

Cette situation persiste ce week-end mais les vents faiblissent de nouveau sur la France et l’Europe centrale qui se retrouvent de nouveau concernés par cette pollution. En Méditerranée la dépression n’est plus présente pour dissiper les émissions et les concentrations en particules vont augmenter du delta du Rhône à l’Italie et aux Balkans mais sans atteindre les niveaux des régions situées plus au nord. © La Chaîne Météo

Seuls l’Espagne et le Portugal ainsi que le sud-ouest de la France restent concernés par un temps plus agité avec du vent, des averses et des orages. La conséquence de cette instabilité importante est le lessivage des basses couches par les pluies et le brassage de l’air par le vent améliorant la qualité de l’air.

Particules en France

En France, ce sont les régions situées du sud de la Bretagne aux Pays de la Loire en allant vers l’est du pays qui sont majoritairement concernées par cette pollution. La présence des hautes pressions est partiellement responsable de cette répartition. Le faible flux d’est contribue également à l’augmentation des niveaux de particules fines sur le nord de la France. Il apporte une masse d’air déjà chargée en polluants en provenance des bassins industriels de l‘Europe centrale et de régions où les épandages agricoles ont repris. Les polluants émis par les agglomérations françaises se rajoutent à ceux contenus initialement dans la masse d’air.

En début de semaine prochaine, le retour d'un flux de nord et le passage d'une faible perturbation devraient mettre fin à cet épisode de pollution.

Pourquoi plus de particules en mars ?

Les mois d’hiver sont traditionnellement les plus propices à la pollution aux particules et ce pour plusieurs raisons.

En conditions anticycloniques par nuit claire, l’air se refroidit dans les basses couches tandis qu’il fait plus doux en altitude. Ce phénomène, qu'on appelle l'inversion thermique, a pour effet de concentrer les polluants dans les basses couches.

Les hautes pressions jouent en plus le rôle d’un couvercle en empêchant les échanges entre les différentes couches de l’atmosphère ce qui entraîne l’accumulation des polluants au fil des jours. En été, les rayons solaires réchauffent les basses couches ce qui déstabilise la masse d’air. Par conséquent, des mouvements verticaux se mettent en place ce qui a pour effet de diluer les polluants.

La source de particules supplémentaire, que l'on retrouve uniquement au printemps, est l’épandage agricole - lisier, engrais chimiques ou pesticides - qui concerne les grands champs céréaliers. En présence d’air sec, l'épandage génère des aérosols et des particules organiques néfastes pour la santé qui viennent s'ajouter aux particules déjà existantes. Le vent peut accentuer ce phénomène en favorisant la formation des aérosols lors des épandages.

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