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2014 : année planétaire la plus chaude

Regis CREPET

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

A quelques jours de la fin de l'année, 2014 s'annonce d'ores-et-déjà comme la plus chaude enregistrée depuis 1900, devant 2010 et 2005. Il s'agit aussi de l'année la plus chaude observée en France.

2014 sera donc très probablement l'année la plus chaude enregistrée au niveau planétaire depuis le début des relevés météo fiables (1900) devant 2010 et 2005 : ces trois années se tiennent dans un mouchoir de poche, les différences se jouant au centième de degré près. La France est également en passe d'être l'année la plus chaude avec une bonne avance sur les précédentes, qui furent 2011 et 2003. Il est important de noter, comme l'indique l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) que " les valeurs afférentes aux années les plus chaudes ne diffèrent que de quelques centièmes de degré les unes des autres, et que le classement varie légèrement selon le jeu de données considéré".

France : l'année la plus chaude depuis 1900

© La Chaîne Météo

L’année 2014 restera dans les annales de la météo en France comme étant l’une des plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des relevés fiables en 1900, se situant très probablement en 1ère position, avec un excédent de +1,2°C (moyenne calculée du 01/01 au 17/12) par rapport à la normale 1981-2010, devant 2011(+1,1°C) et 2003 (+1,0°C). Cette anomalie chaude culmine lors de la période allant de janvier à octobre, où la température moyenne est la plus élevée jamais enregistrée jusqu’à présent.

La météo a été marquée par une absence de froid sur notre pays cette année. Ce qui est particulièrement remarquable est la durée sans aucun jour de gel (à Paris, il n’a pas gelé depuis le 12 décembre 2013), y compris dans nos régions de l’est de la France. Cette configuration est liée à la persistance d’un flux océanique pendant l’hiver, entraînant une succession de dépressions génératrices de coups de vent, de fortes houles et d’abondantes précipitations.

Monde : quelques exceptions froides dans une année chaude

© La Chaîne Météo

Outre-Atlantique, l’année 2014 a surtout été marquée par un hiver particulièrement rigoureux de décembre dernier au mois de mars (l’un des plus rudes de ces 50 dernières années) aux Etats-Unis et au Québec, tandis que la côte ouest subissait une des plus fortes sécheresses de ces 150 dernières années (Californie). Depuis la fin novembre, en liaison avec le phénomène El Nino dans le Pacifique (températures de l’eau plus chaudes que les normales), les dépressions apportent désormais de fortes pluies et tempêtes. On note aussi la survenue d’une vague de froid brutale et précoce en deuxième quinzaine de novembre au Canada et aux Etats-Unis (en particulier dans la région des Grands-Lacs), avec de nombreux records de froid et un phénomène spectaculaire : près de 2 m de neige ont paralysé la région de Buffalo (Etat de NY) en raison de « l’effet de lac ». Depuis, l’Amérique du nord connaît un début d’hiver tout à fait normal.

Enfin, dans l’hémisphère sud, on notera un été particulièrement chaud en Australie, avec une canicule record survenue en janvier, et des températures ayant atteint 47°C à Melbourne. Cet été caniculaire faisait lui-même suite à une année 2013 la plus chaude jamais enregistrée en Australie, avec des incendies de forets historiques survenus en octobre 2013. Ceux de janvier furent moins catastrophiques.

Notre dernier tableau : top 5 des années les plus chaudes au niveau planétaire (sans compter 2014, en passe d'être en première position).

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