Pollution aux particules en France : le volcan Bardarbunga responsable ?

Depuis plus d’un mois en Islande, le volcan Bardarbunga est entré en éruption. Il crache de la lave mais pas seulement. Il rejette des gaz dans l’atmosphère comme le dioxyde de souffre mais également des particules. C’est la hausse importante du taux de dioxyde de souffre relevée par les AASQA (Associations Agréés pour la Surveillance de la Qualité de l’Air et notamment AIRPARIF), mais en-dessous des seuils préconisés, qui a permis d’identifier le responsable de la source additionnelle de particules. Ce sont les vents de nord du début de semaine qui ont pu ramener temporairement sur la France le panache du volcan très atténué du fait du vent et des averses. Même si les concentrations en particules apportées par ce panache sont faibles, elles se rajoutent aux émissions habituelles et la survenue d’un épisode de pollution aux particules s'en trouve légèrement accrue.

Principal responsable de la pollution : l'anticyclone

Pour que ces particules de soufre parviennent jusqu'en Europe, il y a eu une brève période pendant laquelle le vent s'est orienté au nord-ouest en début de semaine : c'est à ce moment-là que les particules de soufre ont pu parvenir jusqu'au Royaume-Uni, France et même en Autriche. Désormais, c'est fini en raison des vents de sud-ouest qui soufflent en Islande.

Mais le retour de conditions anticycloniques durables a contribué à dégrader la qualité de l’air ces dernières semaine. Cette dégradation a de surcroit été favorisée par l’anticyclone qui est venu se centrer sur la France et a affaibli les vents. Cette situation est aggravante pour la qualité de l’air car les polluants restent bloqués dans les basses couches par l’anticyclone. Il agit ainsi comme un couvercle et emprisonne les polluants dans les basses couches. De même la nuit, comme les températures sont basses, les polluants émis par les activités humaines se trouvent concentrées au niveau du sol et engendre des dépassements de seuil notamment aux abords des grands axes routiers et dans les grandes villes où le trafic est le plus dense.

Pollution en hausse jusqu'au week-end

Le passage d'une faible perturbation en milieu de semaine a permis de suspendre temporairement l’épisode de pollution aux particules. Mais jusqu’à dimanche matin les conditions sont propices à l’établissement d’un nouvel épisode de pollution aux particules. En revanche, cette fois-ci pas de panache volcanique en prévision au-dessus de nos têtes car les vents seront orientés au sud tandis qu'en Islande de puissantes dépressions dissiperont sur place le moindre panache de fumée.