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Vendanges 2014 : quel impact de la météo ?

Cyrille DUCHESNE

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

Les vendanges battent leur plein en cette mi-septembre. Après deux années de maigres récoltes en raison d'une météo trop capricieuse (violents orages, printemps trop frais et humide), les conditions météo ont été plus favorables en cette année 2014.

© La Chaîne Météo

Une récolte moyenne en quantité mais de bonne qualité

Le Ministère de l'Agriculture et la filière viticole française prévoient une récolte 2014 de 45,4 millions d'hectolitres, en hausse de 7% par rapport à 2013 (42,3 millions d'hectolitres) et proche de la moyenne des cinq dernières années (45,6 millions d'hectolitres sur la période 2009-2013).

Tous les vignobles ne sont pas logés à la même enseigne. La production devrait augmenter de 20% en Champagne. Dans le Bordelais, où les vignobles avaient été fortement impactés par les orages de grêle en 2013, la production pourrait augmenter de 40% cette année. En revanche, en Bourgogne, la production s'annonce stable par rapport à 2013. Certaines appellations ont en effet souffert des orages de la fin juin. C’est le cas notamment de la Côte de Beaune, de la Côte de Nuits, de la Côte châlonnaise et du nord mâconnais, avec près de 6 000 hectares touchés.

Dans le Languedoc-Roussillon, la production pourrait reculer de près de 10 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le printemps très chaud et sec et les violents orages de grêle au début du mois de juillet ont eu de lourdes conséquences en terme de production.

Une météo plutôt favorable

Si l'on excepte les orages de grêle qui ont causé de gros dégâts dans certains vignobles (Bourgogne, Languedoc-Roussillon...), la météo de cette année 2014 a été plutôt favorable à la vigne. L'hiver humide suivi d'un printemps sec et ensoleillé ont été favorables au développement de la vigne et du raisin. Les conditions météo moins favorables au cours de l'été (fraîcheur et humidité) ont par contre ralenti la maturation du raison, mais l'humidité n'a pas eu de lourdes conséquences car les températures modérées ont limité le développement des maladies. Le début de mois de septembre ensoleillé et chaud a même permis une fin de maturation sous les meilleures auspices.

Au final la France serait en passe cette année de reprendre sa place de 1er pays producteur de vin au monde, place qui lui a été prise depuis quatre ans par l'Italie. Cette année, la météo très perturbée en Italie lui a été défavorable.

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