Prévoir les orages : pourquoi est-ce difficile ?

Depuis le début de l’été, des vagues orageuses à répétition touchent la France selon un axe habituel s’organisant des régions du sud-ouest à celle de l’est et du nord-est. Des alertes ont été lancées à de nombreuses reprises mais parfois, le public se sent parfois «frustré» de voir que les prévisions ne se sont pas réalisées «comme prévu» et c’est alors que des discours anti-scientifiques pleuvent. La Chaîne Météo souhaite vous apporter des explications en distinguant deux types de situations orageuses : les orages de chaleur et les dégradations orageuses organisées.

Orages de chaleur = orages localisés

Votre département a été placé en communiqué spécial et pourtant, votre commune n’a pas connu d’orages ? C’est alors que vous pensez que «la météo s’est trompée»… Pourtant, la prévision indiquait un «risque orageux localisé». Dans cette situation où les orages se déclenchent localement, il est impossible d’être précis à la localité près. Cependant, dans la mesure où un risque de phénomène violent existait, une certaine prudence était nécessaire. Des nuances sont également à apporter lors de la prise de décision du déclenchement d’un communiqué spécial. Ainsi, des zones plus fréquemment touchées comme les régions montagneuses seront mises en alerte que lors d’une dégradation violente très organisée.

Des progrès réalisés et à poursuivre

Les modèles de simulation de l’atmosphère (ou modèle numérique) utilisés par les météorologues pour établir leurs prévisions ont réalisés d’énormes progrès quant à la précision géographique et temporelle des phénomènes. Ainsi, la chronologie d’une dégradation est aujourd’hui nettement plus précise qu’il y a quelques années. De même pour sa localisation, même si là encore, des améliorations peuvent encore être apportées pour ainsi établir des prévisions de plus en plus fiables à l’échelle locale voire très locale.