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Spectaculaires trombes marines en Corse

Regis CREPET

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

Depuis quelques jours, de violents orages éclatent sur la région PACA ainsi qu'en Corse. Accompagnés de grêle, ces orages génèrent des trombes marines lorsqu'ils éclatent en mer : c'était le cas samedi matin au large de Bastia.

© La Chaîne Météo

La situation météo est habituelle en cette époque de l'année : avec le réchauffement diurne, l'évaporation forme des nuages convectifs (c'est à dire à développement vertical, de la famille des cumulus), dont le bourgeonnement est accentué sur les reliefs en raison des courants ascendants. Résultat : des orages " orographiques " se forment sur les montagnes provençales et corses.

Samedi, avec le passage d'air air plus froid en altitude (" goutte froide ") au-dessus du Golfe de Gênes, des orages stationnaires se sont également formés en mer, le long de la côte orientale de Bastia : outre de nombreux impacts de foudre, des trombes marines spectaculaires se sont formées. Plus impressionnantes que réellement dangereuses, comment se forment-elles?

L'équivalent d'une tornade en mer

Une trombe marine est un phénomène météorologique de petite échelle correspondant à un tourbillon de vent s’étendant depuis la base d’un nuage convectif jusqu’à la mer. Ce tourbillon de vent prend la forme d’un entonnoir qui peut se développer jusqu’à atteindre la surface de la mer. La trombe arrive alors à maturité. Celle-ci, en balayant l’eau entraîne à sa base une excroissance bouillonnante, appelée « buisson » et constituée d’une nuée de gouttelettes au dessus de la mer. La trombe marine se forme par temps très instable, lorsque de l’air très froid en altitude surplombe de l’air chaud en surface.

En France, on les rencontre surtout en Méditerranée en automne lorsque des descentes d’air froid d’origine polaire se produisent au dessus d’une mer encore chaude. Ces trombes marines qui peuvent durer une dizaine de minutes n’ont pas l’ampleur des trombes terrestres. Les vents peuvent tout de même y approcher les 100 km/h et constituent un danger pour la navigation. A noter qu’elles tendent à se dissiper en atteignant le rivage.

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