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Été 2013 : aussi froid qu'en 1816 ?
Alors que la France connaît son printemps le plus frais depuis 20 ans, nos prévisions saisonnières ne sont pas optimistes pour
1816 © La Chaine Météo
Alors que la France connaît son printemps le plus frais depuis 20 ans, nos prévisions saisonnières ne sont pas optimistes pour les mois à venir. Cette configuration météorologique n’est pas inédite : le climat connaît des variations cycliques, et des paramètres externes peuvent aussi avoir des répercussions notables, tels que les volcans.
Faut-il s’attendre à une année sans été ? le terme est sans doute un peu fort : il fait référence à la fameuse année 1816 où l’Europe avait connu des conditions météorologiques exceptionnellement rigoureuses : après un hiver très rude, l’été ne s’est pas installé avec un déficit thermique de –1° à –3° en particulier sur la France. La fraîcheur, la pluie et la neige ont persisté tout l’été, anéantissant les récoltes et les vignes, suscitant la colère du Peuple déjà éprouvé après des années de guerre napoléonienne. Cette année-là, la jeune Mary Shelley, bloquée avec ses amis par le mauvais temps sur les rives du Lac Léman, écrivit son célèbre « Frankenstein ».
Mais les causes de cette « année sans été » étaient bien identifiées : la faute à une gigantesque éruption volcanique en 1815 – le volcan Tambora en Indonésie – qui propulsa dans la haute atmosphère une énorme quantité de poussières, de cendres et de suies. Ce panache s'est répandu dans le monde entier et a agi comme un filtre contre les rayons du soleil, provoquant une sorte de « petit âge glaciaire » qui a duré plusieurs années, pendant environ 40 mois en tout. Ce phénomène est bien connu : plus près de nous, en avril 1991, l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines avait provoqué une baisse de plus d’un degré de la température moyenne de la Terre ; le printemps et l’été de cette année-là furent maussades en France. Le 18 mai 1980, l’éruption du Mont Saint Helens aux Etats-Unis entraîna deux années froides avec des étés pourris en France (la neige tombait en juillet sur les Monts d’Auvergne) : il fallu attendre l’été 1982 pour retrouver de la chaleur sur notre pays.
Au 20 ème siècle, les volcans ont donc parfois provoqué une baisse planétaire des températures, pouvant aller jusqu’à près de 2°C, ce qui est énorme. Mais ces baisses n’ont pas remis en cause la tendance au réchauffement climatique observé jusqu’à la décennie 2000. Cependant, dans l’histoire des temps géologiques, de grandes éruptions à répétition ont pu amorcer des ères glaciaires, un peu à l’image des astéroïdes qui, en percutant la Terre, projettent tellement de poussières dans l’atmosphère qu’ils assombrissent la lumière du soleil…
Cette année, l’activité volcanique a certes repris un peu d’intensité cette année, mais sans atteindre le paroxysme des éruptions historiques mentionnées ci-dessus : l’impact sur le climat n’est pas mesurable.
Faut-il s’attendre à une année sans été ? le terme est sans doute un peu fort : il fait référence à la fameuse année 1816 où l’Europe avait connu des conditions météorologiques exceptionnellement rigoureuses : après un hiver très rude, l’été ne s’est pas installé avec un déficit thermique de –1° à –3° en particulier sur la France. La fraîcheur, la pluie et la neige ont persisté tout l’été, anéantissant les récoltes et les vignes, suscitant la colère du Peuple déjà éprouvé après des années de guerre napoléonienne. Cette année-là, la jeune Mary Shelley, bloquée avec ses amis par le mauvais temps sur les rives du Lac Léman, écrivit son célèbre « Frankenstein ».
Mais les causes de cette « année sans été » étaient bien identifiées : la faute à une gigantesque éruption volcanique en 1815 – le volcan Tambora en Indonésie – qui propulsa dans la haute atmosphère une énorme quantité de poussières, de cendres et de suies. Ce panache s'est répandu dans le monde entier et a agi comme un filtre contre les rayons du soleil, provoquant une sorte de « petit âge glaciaire » qui a duré plusieurs années, pendant environ 40 mois en tout. Ce phénomène est bien connu : plus près de nous, en avril 1991, l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines avait provoqué une baisse de plus d’un degré de la température moyenne de la Terre ; le printemps et l’été de cette année-là furent maussades en France. Le 18 mai 1980, l’éruption du Mont Saint Helens aux Etats-Unis entraîna deux années froides avec des étés pourris en France (la neige tombait en juillet sur les Monts d’Auvergne) : il fallu attendre l’été 1982 pour retrouver de la chaleur sur notre pays.
Au 20 ème siècle, les volcans ont donc parfois provoqué une baisse planétaire des températures, pouvant aller jusqu’à près de 2°C, ce qui est énorme. Mais ces baisses n’ont pas remis en cause la tendance au réchauffement climatique observé jusqu’à la décennie 2000. Cependant, dans l’histoire des temps géologiques, de grandes éruptions à répétition ont pu amorcer des ères glaciaires, un peu à l’image des astéroïdes qui, en percutant la Terre, projettent tellement de poussières dans l’atmosphère qu’ils assombrissent la lumière du soleil…
Cette année, l’activité volcanique a certes repris un peu d’intensité cette année, mais sans atteindre le paroxysme des éruptions historiques mentionnées ci-dessus : l’impact sur le climat n’est pas mesurable.
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