Qualité de l’air français : un constat inquiétant
Aucune amélioration, et même une dégradation sur certains polluants, tel est le constat du dernier
Aucune amélioration, et même une dégradation sur certains polluants, tel est le constat du dernier rapport du Ministère de l’Ecologie sur la qualité de l’air 2009. Alors que l’OMS rapporte que la mauvaise qualité de l’air serait à l’origine de 42.000 morts prématurées en France chaque année, les études de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS), ainsi que des associations de surveillance de la qualité de l’air font part de résultats inquiétants.
Une dégradation des conditions en ville
Pour des polluants réglementés comme le dioxyde d’azote ou encore les particules fines, connus pour les conséquences directes sur la santé humaine, l’année 2009 se traduit par « une stagnation, voire une légère augmentation des concentrations enregistrées. Ainsi, les tendances globales des concentrations de NO2 montrent une légère augmentation entre 2008 et 2009, notamment sur les sites de proximité trafic, malgré une stagnation des niveaux urbains et périurbains. Les tendances montrent en outre une augmentation du rapport NO2/NOx, particulièrement marquée sur les sites de proximité automobile et sensible sur les sites urbains, périurbains et industriels, reflétant une augmentation des émissions directes de dioxyde d’azote dues notamment aux évolutions du parc automobile. » Pour l’ozone également, malgré les efforts de réduction de la pollution entrepris depuis plusieurs années, « les concentrations moyennes relevées durant l’été 2009 sur 180 sites ayant fonctionné depuis 2000 confirment l’évolution constatée à la hausse. Quelques épisodes ont été relevés en juin-juillet et en août 2009 correspondant à des situations météorologiques particulièrement propices à la production d’ozone. Sur le long terme, malgré la baisse des émissions des précurseurs de ce polluant (oxydes d’azote, composés organiques volatils, monoxyde de carbone), les niveaux de fond restent toutefois supérieurs à ceux constatés au début des années 90.
Vers un avenir moins sombre ?
Cependant, le Ministère rappelle qu’en « terme de niveaux de pollution constatés, l’année 2009 se situe dans la continuité des observations des années précédentes pour la plupart des polluants réglementés, avec une baisse qui se poursuit pour le monoxyde de carbone, le benzène ainsi que pour le dioxyde de soufre, pour lequel aucun dépassement réglementaire n’est constaté, et ce, pour la première année depuis 2005, date limite de respect des valeurs limites imposées pour ce polluant par l’Union Européenne. » Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, le gouvernement a d’ailleurs présenté un plan qui vise à réduire ces concentrations de particules en suspension.
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