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Typhon Mawar : Taïwan et les Philippines épargnés

Regis CREPET

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

Le super typhon Mawar évolue actuellement dans l'océan Pacifique nord-ouest. Il se dirige lentement vers Taïwan, mais ne devrait pas menacer directement les terres. Il est pour le moment le phénomène le plus puissant depuis le début de l'année.

Typhon MAWAR le 27 mai © rammb-slider.cira

Le super typhon Mawar évolue dans l'océan Pacifique nord-ouest, en mer des Philippines. Il est passé cette semaine sur l'île américaine de Guam avec des rafales atteignant 200 km/h. Ce dimanche, il a été rétrogradé en catégorie 4/5 avec un vent maximum soutenu de 180 km/h et des rafales à plus de 250 km/h. Sa trajectoire, vers le nord-ouest, le dirige vers le sud de Taïwan.

Le plus important phénomène cyclonique de 2023

À ce jour, le super typhon Mawar est l'évènement le plus puissant depuis le début 2023. Dans ce secteur, des phénomènes cycloniques peuvent se former tout au long de l'année, mais la période d'activité maximale se produit généralement entre juillet et novembre. Mawar survient donc de façon précoce, surtout eu égard à sa puissance.

Fort heureusement, ce "monstre" météorologique est pour l'instant situé en pleine mer, très au large des Philippines et de Taïwan. Mais les prévisions envisagent une trajectoire vers le nord-ouest, c'est-à-dire entre le nord des Philippines et le sud de Taïwan. Il devrait arriver dans ce secteur dimanche. À ce moment-là, il devrait s'affaiblir progressivement en circulant sur des eaux nettement plus fraîches, pour revenir en catégorie 2/5, ce qui resterait un phénomène majeur. Les prévisions présentent encore des incertitudes sur l'évolution ultérieure, avec probablement une inflexion vers le nord. De ce fait, il devrait éviter les îles.

Des prévisions cycloniques assez aggravantes pour cette année

Selon le Tropical Storm Risk, organisme spécialisé dans la prévision cyclonique, cette année devrait être particulièrement active dans cette zone de l'océan Pacifique, avec une activité 30% supérieure à la moyenne. Il pourrait s'agir d'une des années les plus actives depuis 30 ans. L'une des raisons expliquant ces prévisions découle du phénomène El Nino, qui provoque un réchauffement des eaux de surface, l'un des paramètres principaux dans la formation des cyclones.

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