Pollen et allergies : l'ambroisie recule mais résiste au sud-est
Nez encombré, yeux qui démangent, gorge qui gratte ? Vous êtes peut-être allergiques aux pollens. Les conditions météo s'annoncent changeantes ces prochains jours. Les conditions météo ont été favorables aux allergiques en plaquant les pollens au sol. De plus, nous sortons progressivement de la saison des pollens. Seules les ambroisies jouent encore les trouble-fête.
Chaque vendredi, nous vous proposons un tour d'horizon des prévisions météo et du risque allergique, les deux étant fortement liés.
Une météo encore favorable à la dispersion des pollens avant une nette amélioration
Ces derniers jours ont été marqués par des conditions plutôt clémentes dans le sud-est du pays. Ces journées plutôt ensoleillées et parfois chaudes ont favorisé la dispersion des pollens, notamment d'ambroisie. Néanmoins, la météo change ce week-end avec le retour des orages sur le quart sud-est, en particulier dimanche. Ceci permettra de plaquer certains de ces pollens au sol et de donner un peu de répit aux allergiques. La semaine prochaine, le temps moins chaud et faiblement perturbé devrait permettre de maintenir les pollens d'ambroisie à un niveau modéré en vallée du Rhône.
Risque allergique ces prochains jours : l'ambroisie persiste et signe !
© La Chaîne Météo
Le RNSA, Réseau National de Surveillance aérobiologique en France, indique que "si les concentrations polliniques baissent partout, les allergiques devront encore se méfier des pollens d’ambroisie qui n’ont pas dit leur dernier mot et n’ont pas fini leur floraison. Le risque d’allergie sera moyen le long de la vallée du Rhône de la Saône et Loire au Gard en passant par le Rhône, la Drôme et l’Ardèche. Le risque d’allergie sera bien plus faible ailleurs avec des concentrations de pollens d’ambroisie qui seront faibles."
A propos de l'ambroisie, le RNSA communique : "Agir contre l'expansion de l’ambroisie est un enjeu majeur de santé publique qui requiert l'implication de toutes et tous ! Il est encore temps de détruire l’ambroisie avant qu’elle ne fasse toutes ses graines qui permettront à d'autres ambroisies de pousser ces prochaines années ! Apprenez à la reconnaitre, arrachez-la ou signalez-la sur la plateforme www.signalement-ambroisie.fr
Le RNSA rajoute que " les pollens d’armoise sont les seuls à être en augmentation surtout dans le sud-est, mais le risque d’allergie associé restera au niveau très faible à faible. Les concentrations de pollens de graminées et d'ortie (urticacées) restent faibles, même durant les journées plus ensoleillées ! Le risque d’allergie ne dépassera pas le niveau très faible à faible. On arrive à la fin de la saison pollinique."
Quelques conseils pratiques pour les allergiques : suivez vos traitements et consultez votre médecin en cas de symptômes, consultez régulièrement la carte de vigilance des pollens sur notre site internet, rincez vos cheveux le soir, aérez au moins 10 min par jour avant le lever et après le coucher du soleil, évitez de faire sécher le linge à l’extérieur, gardez les vitres des voitures fermées pour éviter que les pollens ne rentrent dans l’habitacle, évitez les activités sportives à l’extérieur qui entraînent une surexposition aux pollens. Attention aussi à la pollution atmosphérique qui pourra exacerber les allergies aux pollens.
L'ambroisie, qu'est-ce que c'est ?
Voici les explications délivrées par le Ministère de la Santé.
"Le pollen d’ambroisie, tel d’autres pollens, peut entraîner une réaction allergique saisonnière. Elle se traduit par une crise paroxystique au niveau des zones de contact avec l’extérieur : muqueuses respiratoires et oculaires, peau. La pollinose (allergie aux pollens) à l’Ambroisie est fréquente : 6 à 12% de la population générale est sensibilisée et chez l’allergique il suffit de 5 grains de pollen par mètre cube d’air pour que les symptômes apparaissent".
Les symptômes
"Chez l’allergique la réaction est généralement divulguée comme une maladie alors qu’elle traduit une réponse d’alerte du système immunitaire. La crise traduit la mise en œuvre immédiate de l’élimination des pollens.
Les symptômes et l’évolution paroxystique sont caractéristiques.
La crise de rhinite allergique est spectaculaire. Telle un classique rhume des foins elle associe :
- Éternuements en salves avec démangeaisons nasales (prurit) - Nez qui coule (rhinorrhée aqueuse) et se bouche - Conjonctivite prurigineuse bilatérale qui se traduit par des rougeurs, un larmoiement et des démangeaisons.
Les symptômes associés sont inconstants :
- Une trachéite avec toux sèche, un accès de grande fatigue accompagnent particulièrement la rhin-conjonctivite allergique au pollen d’ambroisie
- Une respiration difficile, sifflante, en rapport avec une crise d’asthme (contraction spasmodique des bronches) - La peau peut présenter des réactions prurigineuses localisées : rougeur, œdème, urticaire.
L’évolution de cet état de crise est caractéristique : le déclenchement est brutal, les symptômes sont d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé. Une crise d’asthme peut survenir d’emblée, des crises sévères, suffocantes sont possibles. Tout rentre dans l’ordre si l’exposition aux pollens est interrompue. Si elle persiste, l’inflammation s’installe. Cette réaction pérenne devient une maladie qui altère gravement la qualité de vie. L’asthme est une complication fréquente.
Dates d’apparition
Le diagnostic est assez facile à poser dans les régions où la plante est présente, ainsi que dans les zones où le vent disperse son nuage de pollens. Les allergies déclenchées par le pollen d’ambroisie débutent au mois d’août et peuvent se prolonger jusqu’en octobre, avec un maximum d’intensité en septembre. Le calendrier pollinique guide aussi le diagnostic des autres pollinoses saisonnières : les réactions allergiques aux pollens d’arbres surviennent en fin d’hiver/début du printemps et le classique rhume des foins apparait de mai-juin à mi-juillet.
Retrouvez les prévisions polliniques du RNSA sur le site www.pollens.fr