Pourquoi les plantes paniquent quand il pleut ?
Vous avez bien lu : les plantes paniquent quand il pleut ! Bien que contre-intuitif, une étude scientifique démontre que la pluie n’est pas accueillie avec joie par les plantes.
Les pluies sont de retour cette semaine, surtout à partir de jeudi avec l'arrivée d'une goutte froide sur le territoire. Cette météo pluvieuse sera assez désagréable. Mais pour voir le verre à moitié plein, on peut se consoler en se disant que c'est une bonne nouvelle sur le front de la sécheresse et pour la végétation.
Toutefois, il serait erroné de croire que les plantes accueilleront "avec joie" ces nouvelles pluies bien qu'elles leur soient essentielles.
La plante active des défenses en cas de pluies
Une étude scientifique montre que les plantes subissent des changements microscopiques en cas de pluies. Pour mettre cela en évidence, l'équipe internationale de chercheurs a imité la pluie en brumisant pendant dix minutes une petite plante à fleurs, Arabidopsis thaliana, à l'aide d'un vaporisateur.
© Arabidopsis thaliana, Wikipédia
Une réaction en chaîne se produit alors suite à l’activation d’une protéine dénommée Myc2. Une fois activée, "des milliers de gènes se mettent en action pour préparer la défense de la plante" explique Harvey Millard, biochimiste et coauteur de l’étude en question. Ce qui est surprenant quand on sait que les plantes ont besoin d’eau, comme tous les être vivants. Toutefois, les gouttelettes et micro-gouttelettes peuvent avoir un rôle néfaste qui explique ce mécanisme de défense…
L’humidité : le facteur principal de transmission des maladies chez les plantes
L’hypothèse avancée pour expliquer ce comportement est relativement simple. Quand la pluie tombe, les gouttes s’écrasent au sol et projettent des micro-gouttelettes. Ces dernières peuvent transporter des micro-organismes tels que des bactéries, des spores de champignon ou encore des virus. Dans le règne végétal, ces micro-gouttelettes représentent le facteur principal de propagation de maladies.
En cas de pluies donc, la plante émet des signaux d’alerte qui se transmettent de feuille en feuille, produisant un effet protecteur. Ces mêmes signaux servent à prévenir la végétation environnante grâce à l’acide jasmonique, une hormone impliquée dans la croissance et la gestion du stress. Quand cette hormone se trouve dans l’air, les autres plantes sont prévenues du danger et se protègent également. Par ce processus, les plantes limitent la propagation des maladies.
Même si les plantes ont leur “geste barrière” quand il pleut, cela ne doit pas vous empêcher de les arroser quotidiennement en cas de sécheresse.