Pollens : risque très élevé d'allergie en France
Nez encombré, gorge qui gratte ? Vous faites probablement une allergie au pollen ! Nous sommes en pleine saison pollinique des graminées, avec un risque élevé à très élevé d'allergie sur l'ensemble de la France. C'est l'occasion pour nous de vous rappeler l'influence de la météo sur la pollinisation.
A l'exception des départements de la Mayenne, de l'Orne, de la Sarthe, du Finistère et des Alpes-Maritimes, toute la France est concernée par un risque élevé à très élevé d'allergie aux pollens de graminées.
Le service de prévention du risque d'allergie aux pollens repose en partie sur les prévisions météo. En effet, la météo a un impact important sur les différentes saisons polliniques et la libération du pollen.
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Influence de la météo sur la libération du pollen
Les paramètres météo ont une influence directe sur la pollinisation des végétaux. Quatre paramètres favorisent la libération, la dispersion et la quantité dans l’air du pollen.
1) Le vent est le facteur crucial qui détermine la quantité de pollen dans l’air. S’il est modéré, il permet aux pollens de se concentrer dans l’air. S’il souffle fort, il transporte les graines de pollen sur de plus ou moins longues distances. Ce mode de reproduction est dénommé « anémogamie ».
2) La température permet également de concentrer le pollen dans l’air.
3) L’ensoleillement a aussi toute son importance dans la libération du pollen, ainsi que l’amplitude thermique.
4) Une humidité faible favorise la libération et la dispersion du pollen. Par temps humide, la fleur retient son pollen. Si celui-ci est libéré et que le temps devient humide, il prend du poids et retombe très vite auprès de la plante qui l’a libéré. En d’autres termes : l’humidité plaque le pollen au sol.
Les orages fragilisent tout autant les grains qui produisent les protéines causant les allergies. Les averses et orages sont par contre souvent accompagnés de vent, poussant encore plus les pollens dans l'air.
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Et le climat ?
Le climat a également son importance : si l’hiver a été plutôt doux, il permet un printemps précoce et une libération plus importante de pollen. En revanche, si l’hiver a été froid, avec de nombreux épisodes de gel, la pollinisation se trouve retardée.
Les saisons polliniques
Les végétaux ne libèrent pas en même temps leurs pollens. S’ensuit alors différentes saisons « polliniques » où ce sont des espèces plutôt que d’autres qui vont libérer leur pollen.
De janvier à avril, il s’agit surtout des arbres et arbustes qui libèrent leurs pollens. Ceux allergisants concernent le bouleau pour le nord, les platanes pour le sud.
La seconde saison a lieu du printemps à l’été et concerne les graminées (ou poacées). Ce sont les blés, le seigle qui relâchent dans les airs leurs pollens. Au nord, il s’agit plutôt de l’oseille.
La dernière saison a lieu de l’été à l’automne et concerne l’ambroisie, le châtaignier ou encore le tilleul.
Le potentiel allergisant
Outre les paramètres météo, il faut savoir que tous les pollens ne sont pas allergisants. Les pollens dits allergisants concernent ceux qui ont des substances néfastes pour notre système immunitaire, comme les particules protéiques libérées par les grains de pollen. C’est ce qui détermine principalement le potentiel allergisant d’un végétal.
De même, ils ne doivent pas excéder une certaine taille afin de pouvoir se maintenir plus longtemps dans l’air et atteindre les voies respiratoires hautes (comme le nez, la bouche).
Enfin, si la quantité relâchée par la plante est également importante, le potentiel allergique augmente en conséquence.
Pour conclure, tout le monde n’est pas sensible aux pollens allergisants. Une grande part de sensibilité propre aux personnes rentre en ligne de compte. En France, 20% des adultes et 30% des enfants sont concernés pour des risques allergènes.
Précautions :
En cas de fortes quantités dans l’air :
N’ouvrez pas vos fenêtres.
Evitez de sortir de chez vous.
Ne vous trouvez pas près des végétaux pollinisateurs du moment.
Prenez une douche le soir, rincez vous copieusement.
Informez-vous auprès du RNSA afin d’être au fait des végétaux pollinisateurs, répartis différemment en fonction des régions.