En avril, ne te découvre pas d'un fil, en mai fais ce qu'il te plaît ?
"En avril, ne te découvre pas d'un fil, en mai fais ce qu'il te plaît", le dicton populaire a-t-il un fond de vérité ?
Les variations diurnes de températures, appelées amplitudes thermiques, sont liées à un ciel bien dégagé, favorisant la déperdition de chaleur nocturne (le fameux rayonnement nocturne), et renforçant l’ensoleillement en journée, à une époque où les jours rallongent à vue d’œil.
En avril, le phénomène est à son maximum : alors que le soleil est déjà haut au zénith, les dernières descentes d’air froid polaires concernent encore la France lorsque les vents tournent au nord : il n’est pas exceptionnel de voir de la neige en plaine en première décade d’avril, même en région parisienne. Ce mois est sujet à de grandes variations avec les dernières masses d’air polaires qui s’opposent aux premières vagues de chaleur d’un été naissant.
Les températures peuvent passer d’une tiède journée à 20 °C, à un brusque coup de froid qui peut faire baisser le thermomètre de 10 °C en quelques heures. C'est notamment le cas à l’arrière d’un front froid, lorsque le ciel de traîne et ses fameuses giboulées se mettent en place. À l'inverse, les premiers coups de chaud peuvent faire monter les températures entre 25°C et 30°C en quelques jours si les vents tournent au sud. À Paris par exemple, l’écart varie de -2 °C à 28 °C en avril, contre + 2 et 30 °C en mai. À Mont-de-Marsan, ce même écart varie de -5,4 °C à + 32 °C en avril pour les températures extrêmes.
Cette situation se rencontre d'ailleurs ces derniers jours, avec le passage d'un pic de chaleur lors du dernier week-end à un temps bien plus frais depuis le 15 avril.
En mai, en revanche, comme l’amplitude thermique au sein d’une même journée est moins marquée, on peut généralement se découvrir plus facilement, et faire plus facilement ce qui nous plaît. C’est le mois des « ponts », des Saints de Glace, appréhendés par les jardiniers, c'est aussi le mois de la floraison des fruitiers, des gelées tardives et des orages de grêle, qui peuvent mettre à mal la vigne. Les premiers coups de chaud deviennent plus estivaux, mais n'empêchent pas des nuits encore assez fraîches, ce qui permet de rester à l'abri des canicules. Des gelées tardives peuvent même se produire à la faveur de nuits dégagées.
Donc, en mai, vous pouvez tout à faire faire ce qu'il vous plaît, mais n'oubliez pas de garder un œil sur nos prévisions pour ne pas vous faire surprendre.