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Retour de la grippe : la météo en cause

Regis CREPET

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

Après un hiver doux, ce mois de mars très frais provoque une recrudescence des cas de grippes en France.

© La Chaîne Météo

De décembre à fin février, la douceur a limité la propagation du virus de la grippe. Un pic épidémique s’est produit mi-janvier, avant de quasiment disparaître. Mais après ce répit, le nombre de personnes atteintes de symptômes grippaux augmente.

Rôle de la météo dans la propagation de la grippe

La météo exceptionnellement douce de l’hiver a limité la propagation de la grippe. Nous avons vécu comme si on était au printemps, nous sommes plus sortis dehors. Or l’arrivée de températures plus froides début mars a affaibli les organismes. La fraîcheur de ce mois de mars rend le corps vulnérable. Nos défenses luttent moins facilement contre une météo devenue plus agressive d’autant qu’on se couvre et qu'on se protège moins à l'extérieur. D'autre part, les déplacements nombreux lors des vacances scolaires d'hiver ont favorisé la contagion. En conséquence, la grippe trouve un terrain plus favorable à son expansion.

Une expansion tardive

Depuis début mars, les consultations pour symptômes grippaux augmentent. Le seuil épidémique est très largement dépassé. Au niveau régional, la Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais et Haute-Normandie sont les régions les plus impactées. C’est dans ces régions que les températures les plus basses sont observées en France. Ainsi, la grippe saisonnière, qui sévit habituellement de novembre à mars, s’est faite oubliée, en raison d’une extrême douceur jusqu’à la fin février, mais elle s’inscrit désormais dans la durée.

Il y a eu dans le passé des épidémies qui ont démarré très tard comme en 1988 et 1998, vers la fin février, après des hivers doux. Mais cette année semble être proche des records.

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