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Tsunami au Japon : il y a 10 ans se produisait la catastrophe de Fukushima

La Chaîne Météo

Par La Chaîne Météo
mis à jour le

Il y a tout juste 10 ans, le 11 mars 2011 à 14h46, se produisait dans le nord-est du Japon le séisme le plus violent jamais enregistré dans l'archipel, de magnitude 8,9 sur l'échelle de Richter. Peu de temps après, un tsunami se produit, une vague de 14 mètres de haut déferle sur la centrale de Fukushima, point de départ de la plus grave catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl en 1986.

© youtube/clancy688

Le tremblement de terre s’est produit à une profondeur de 25 km, à 130 km à l’Est de Sendai, sur l’île de Honshu, la plus grande du pays. Plus que le séisme en lui même, c'est le tsunami qui s'ensuit qui aura les plus lourdes conséquences. Il fera près de 20000 victimes et plus de 2500 disparus. Une vague d'une dizaine de mètres de hauteur a déferlé sur la ville de Sendaï et les secousses ont été ressenties jusqu'à Pékin, à 2500 km. Le dernier séisme de grande ampleur remonte à 1923 avec une intensité de 8,3 à Kanto. Alors que la centrale de Fukushima résiste au séisme, elle n'a pu résisté au tsunami qui s'est produit moins d'une heure après le tremblement de terre. La digue de protection de la centrale haute de 7 mètres n'a pu résisté à la vague de 14 mètres qui a submergé l'installation nucléaire. Les réacteurs nucléaires se sont immédiatement arrêtés et l'inondation des circuits de refroidissement provoque la fusion partielle des coeurs des réacteurs. Plusieurs explosions se produiront en lien avec l'accumulation d'eau et d'hydrogène en haut des enceintes de confinement. Des quantités considérables de produits radioactifs sont rejetés dans l'atmosphère.

Actuellement des milliers d'ouvriers travaillent quotidiennement sur un chantier de décontamination titanesque. Un des plus gros problèmes sur le site concerne l'eau contaminée qu'il faut traiter et stocker.

Comment se forme un tsunami ?

Le mot «tsunami» est d’origine japonaise : il est composé de «tsu» qui signifie «le port» et de «nami» qui caractérise la vague ou l’onde. On peut donc le traduire par «vague portuaire». Ce sont la plupart du temps des séismes sous-marins qui provoquent des vagues comme celle survenue dans la région de Fukushima. Le mouvement des plaques tectoniques libère une grande quantité d’énergie qui provoque un appel d’eau. Une oscillation se forme en surface et déclenche des vagues qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres. Ces vagues se propagent très rapidement et déferlent sur les côtes avec une grande violence. Le tsunami se déplace quant à lui à une vitesse pouvant atteindre les 800 km/h...

La France peut-elle être exposée à un tel risque ?

Oui, des études ayant déjà été menées après le raz-de-marée survenu dans l'océan indien en décembre 2004. Les côtes méditerranéennes et, surtout, celles des Antilles ne sont pas à l'abri d'un raz de marée. Le risque concerne surtout les Départements d'Outre-Mer : en effet, les océans Pacifique et Indiens sont les plus exposés aux séismes, qui déclenchent dans certaines conditions l'onde du tsunami. Ainsi, l'archipel de Nouvelle-Calédonie ainsi que Tahiti sont potentiellement exposés aux tsunamis se propageant dans l'océan Pacifique, tandis que la Réunion serait concernée par les séismes qui se produisent de l'Inde à l'Indonésie. Les Antilles sont directement concernées par le risque de séismes et de volcanisme actif, facteur déclencheur de tsunamis, dont les vagues pourraient atteindre 4 à 6 mètres sur la Guadeloupe et la Martinique.

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