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Un début juin chaud et orageux au sud, sec et plus frais au nord

Cyrille DUCHESNE

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

Les conditions météo ont été très tranchées en cette première quinzaine de juin sur la France. De l'air chaud et instable a circulé sur une large moitié sud du pays, remontant même vers la plaine d'Alsace. Dans le même temps de l'air plus frais et plus stable a concerné les régions du nord et du nord-ouest sous l'influence d'un blocage anticyclonique.

Sur les 15 premiers jours de juin, l'excédent de températures est compris entre 2 et 3°C des Pyrénées au Massif-Central jusqu'aux frontières de l'est. Sur ces régions plusieurs après-midi ont vu la température dépassé la barre des 30°C. A Carpentras ce fut le cas pendant 9 jours avec une valeur record enregistrée le 6 juin avec 36,8°C. Une telle température n'avait jamais été relevée aussi tôt en saison.

A l'autre extrémité du pays, la fraîcheur a été de mise près des côtes de la Manche. A Cherbourg, la température n'a pas dépassé la barre des 20°C au cours de cette première quinzaine de juin. La température maximale moyenne n'a été que de 16,3°C contre 31,2°C pour Carpentras soit 15°C d'écart, énorme contraste!

Sécheresse du Bassin parisien au Nord.

A Paris, il n'a quasiment pas plu en cette première quinzaine de juin (0,8 mm) alors que la moyenne est de l'ordre de 25 mm. Le déficit pluviométrique concerne en fait une large zone allant du Bassin parisien aux frontières du Nord ainsi que la partie ouest de la Bretagne. Sur les régions du Centre et la partie sud de la France, les précipitations ont été nettement plus généreuse et très excédentaires là où les orages ont donné de fortes précipitations. On relève par exemple 87 mm à Montpellier alors qu'il en tombe normalement 14 mm en 15 jours au mois de juin.

Ensoleillement excédentaire sur la moitié nord.

En raison de la persistance des conditions anticycloniques, l'ensoleillement est éxcédentaire sur la moitié nord. L'excédent est particulièrement important du Bassin parisien au Nord-Pas-de-Calais et à la région Champagne-Ardenne. Au sud, les valeurs sont généralement proches de la normale avec même un déficit de l'ordre de 15% au pied des Pyrénées.


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