Actualités Météo

Méduses en Manche et Atlantique : la température de l’eau en cause

La Chaîne Météo

Par La Chaîne Météo
mis à jour le

Le mois de juillet a été particulièrement chargé en méduses sur les côtes de l’ouest du pays et la météo est en partie responsable.

Crépuscule sur la méditerranée. © 867608

Elles envahissent nos plages chaque été, font fuir les touristes, résistent aux ramassages et reviennent sans arrêt par vagues successives. Le méduses ont été particulièrement nombreuses au cours des étés précédents, et particulièrement sur la Manche et l’Atlantique cette année. Les températures de l’eau, dans les moyennes de saison, voire même légèrement au-dessus pour une partie de la Bretagne, peuvent avoir joué un rôle. Sur l’ensemble de l’Atlantique et de la Manche, la température de l’eau est supérieure à la normale d’1°C à 1,5°C au mois de juillet 2014.

Accusées d’être de plus en plus nombreuses, les méduses sont l’objet d’étude du programme scientifique Jelly Watch. Floriane Delpy, doctorante spécialisée en écologie des méduses à l’Institut Méditerranéen d’Océanologie, travaille sur cette étude dont l’objectif est d’arriver, à terme, à prévoir l’apparition de ces gélatineux mal-aimés. «Actuellement rien ne permet de prévoir avec certitude l’arrivée des méduses, c’est pour cela que nous avons débuté l’étude Jelly Watch il y a quatre ans, la scientifique l’admet, néanmoins plusieurs facteurs apportent déjà quelques pistes ». La principale cause qui détermine l’arrivée des méduses est l’orientation des courants marins qui joue un grand rôle en les rabattant, ou non, vers les côtes. Mais ce n’est que l’un des facteurs, puisque le but du programme est justement d’étudier les autres. La température de l’eau a également un impact certain : une eau chaude favorise le développement des méduses. Celles-ci arrivent plus vite à maturité sexuelle et, par conséquent, se reproduisent plus. Au lieu d’attendre 1 an, certaines le font au bout de 6 ou 8 mois.

Autre facteur pointé du doigt par les écologistes, la pollution de l’eau : «la pollution attire effectivement davantage les méduses mais de manière indirecte, explique Floriane Delpy. Les méduses se nourrissent principalement de petits crustacés, qui eux, s’alimentent avec les algues générées par les substances polluantes comme les engrais agricoles». La pollution procure donc plus de nourriture aux méduses et elles sont donc présentes en plus grand nombre dans les eaux les plus sales.

Pas forcément plus de méduses

Y a-t-il pour autant de plus en plus de méduses sur nos côtes ? «Dans certains cas, oui, notamment au Japon, affirme la scientifique. Mais il y a surtout une sur-médiatisation du phénomène». La preuve, avec les nombreux fossiles de méduses recueillis dans certains sites. La différence entre la préhistoire et maintenant, c’est le nombre d’usagers de la mer. «Les pêcheurs ont également des moyens plus précis pour filtrer l’eau, précise Floriane Delpy. Ils ramassent donc beaucoup plus d’organismes qu’avant et ont donc l’impression qu’il y en a plus».

Partagez cet article
À lire aussi
logo VIP
  • Un site plus rapide
  • Plus d'info météo
  • Sans pub
  • Accès au TV Live
Articles les plus lus