Durée du jour, épisodes méditerranéens, brouillard…ce qui change en septembre

Le 1er septembre marque le début de l’automne météorologique. Puis, le 23 septembre, ce sera l’automne calendaire avec l’équinoxe. L’avancée vers la saison hivernale est donc perceptible avec quelques signes qui ne trompent pas.

Les jours perdent 1 heure et demie

A l’approche de l’équinoxe d’automne, le jour diminue de 3 à 4 minutes quotidiennement, de telle sorte qu’on perd 1 heure et demie d’ensoleillement entre le 1er et le 30 septembre. À l’équinoxe, la durée de la nuit égale celle du jour. Ce changement astronomique est un marqueur important en septembre.

La couleur des arbres commence à changer

À la fin de l’été, certaines années sèches provoquent un jaunissement de certains arbres dès le mois d’août, surtout en ville. Mais, d’une manière générale, la végétation commence à changer de couleur vers la mi-septembre. Ce processus biologique est lié à la diminution de la durée du jour ainsi qu’à la baisse progressive de la température, diminuant la photosynthèse, et provoquant une dégradation de la chlorophylle qui donne la couleur verte aux feuilles (voir notre article consacré à ce sujet).

Les nuits fraichissent

Bien que des vagues de chaleur tardives puissent se prolonger en septembre, l’allongement de la durée de la nuit favorise le rayonnement nocturne, c’est-à-dire la déperdition de la chaleur du jour vers l’espace, quand le ciel est dégagé. Plus la nuit est longue, plus ce processus est marqué. Ainsi, même s’il peut faire encore très chaud en journée, les nuits deviennent plus fraiches et plus respirables en septembre. En moyenne, les nuits sont 3°C plus fraîches en septembre qu’en août en France, avec l’apparition des premiers coups de fraîcheur, voire des premières gelées. Les amplitudes thermiques sont donc parfois très importantes entre la fraîcheur du matin et la chaleur de l'après-midi.

Apparition des brumes et gelées blanches

Là aussi, le mois de septembre apporte son lot de changement avec des nuits parfois fraîches et brumeuses. Cela est lié également au phénomène de rayonnement. Par temps calme et par ciel dégagé, le refroidissement de l’air entraîne la condensation de l’humidité, provoquant la formation de brume, voire de brouillard. Si la baisse de la température est marquée, quelques petites gelées blanches peuvent se former dans les campagnes, en particulier dans les fonds de vallons où l’air froid, dense, s’accumule, ainsi que dans les trous à froid. Les premières gelées sous abri peuvent déjà apparaître en deuxième quinzaine de septembre, bien que ce soit précoce dans ce cas.

Risque de pluies torrentielles et premiers coups de vent

Moins systématiques, mais sous surveillance chaque année, les premiers épisodes méditerranéens se déclenchent en septembre. Bien qu'étant habitués, les habitants du sud vivent avec cette inquiétude, car les orages y sont souvent très violents et peuvent provoquer des inondations parfois catastrophiques. Les régions du nord sont souvent à l’écart de ces intempéries, mais les premières perturbations océaniques peuvent également arriver, provoquant du vent et des pluies, avec une ambiance automnale. Mais, les véritables tempêtes d'automne, dont la liste de noms est dressée chaque année, arrivent fin octobre et surtout en novembre.

Le mois de septembre apporte donc une transition marquée entre l’été et l’automne, mais la variabilité climatique nous apporte chaque année des conditions souvent bien différentes. Cependant, nous constatons que les mois de septembre sont de plus en plus chauds depuis les années 2000, avec un allongement de la période estivale. À ce jour, le mois de septembre 2023 est d'ailleurs le plus chaud jamais enregistré. Septembre nous offre donc de plus en plus souvent une prolongation de l'été, favorable aux vacanciers de l'arrière-saison.