Fraîcheur au nord : des températures minimales dignes d'un mois de mars prévues ces prochains jours

Les températures n'en finissent pas de faire le yo-yo sur la France. Alors qu'un bref pic de chaleur touche la moitié sud en ce milieu de semaine, de l'air frais venant des iles britanniques (où il neigeait ce mercredi en Écosse) envahit nos régions situées au nord de la Loire. Dès ce jeudi matin, la fraîcheur sera notable, surtout en campagne. Mais l'avantage indéniable de cette évolution sera le retour du soleil en raison de l'extension de l'anticyclone.

Des nuits très fraîches et un risque de petites gelées blanches

Indicateur thermique national prévisionnel © La chaine Météo

La proximité de l'anticyclone atlantique permettra le retour d'un temps sec sur la moitié nord de notre pays dès ce jeudi pour plusieurs jours. Ce sera l'assurance d'un beau week-end sur ces régions. Le ciel se dégagera, ce qui favorisera le rayonnement nocturne : l'absence de nuages laissera s'échapper la douceur diurne vers l'espace. La durée de la nuit étant désormais très courte, le refroidissement nocturne est moindre qu'au printemps, mais en raison d'une masse d'air particulièrement fraîche, les températures baisseront de façon marquée. Au petit matin, entre ce jeudi et le début de la semaine prochaine au moins, les températures descendront entre 4 et 7°C sur un tiers nord-ouest, et parfois entre 1 et 4°C dans les campagnes, surtout en Bretagne, Normandie et au nord de la Seine (Hauts-de-France).

L'air froid étant dense, il s'accumule dans le fond des vallées et des vallons : il pourrait localement y faire encore un peu plus froid, proche de 1 à 3°C. Ce seuil est suffisant pour que les pelouses blanchissent, ainsi que les pare-brise de vos voitures. Très localement, le seuil du 0°C pourrait être atteint. On parle alors de gelées blanches.

Des températures minimales dignes d'un mois de mars

Des températures minimales basses ces prochains jours © La chaine Météo

Ces températures minimales prévues, entre 3 et 5°C, sont dignes d'une troisième décade de mars (comme à Abbeville (80) où cette moyenne est de 4°C, ou à Caen où elle est de 4,6°C). Selon nos prévisions, les températures seront sous les moyennes de saison de 1 à 2°C à l'échelle nationale, car la relative douceur des après-midi compensera en partie ce déficit. Mais sur la moitié nord, les températures minimales seront de 5 à 8°C sous ces moyennes d'une première décade de juin. Cependant, nous ne devrions pas atteindre des valeurs records, qui sont, pour un début juin, de +1°C à Rouen (en 1975), 0°C à Abbeville (en 1962) et -2,4°C à Charleville-Mézières.

Ces dernières années ont été caractérisées par des mois de juin chauds et lourds sauf en 2020 où juin a présenté un déficit de -0,3°C. La situation à venir va donc fortement contraster. Rappelons que les gelées les plus tardives surviennent à la fin du mois de mai ou au début du mois de juin (le 29 mai pour Clermont-Ferrand, le 2 juin pour Lille et le 5 juin à Charleville-Mézières). Dans certaines vallées très abritées en zone rurale, elles peuvent donc survenir jusqu’en début juin, y compris dans les vallées campagnardes de Bretagne ou de Normandie.

Cette tendance fraîche, avec des températures inférieures aux moyennes à l'échelle de la France, devrait persister tout au long de la semaine prochaine. A ce jour, nos prévisions n'envisagent pas de période très chaude pour le mois de juin.