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Brusque variation des températures : est-ce exceptionnel ?

Cyril WUEST

Par Cyril WUEST,
mis à jour le

Il est très fréquent d'avoir de brusques changements de températures au cours du printemps. Cette année 2024 ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Décryptage de nos experts.

Une chute vertigineuse

Ce mois d'avril 2024 est toujours en cours, pourtant, en moins de trois semaines, nous avons connu les quatre saisons. Pics de chaleur puis net rafraichissement, l'indicateur thermique national a fluctué de 17,8°C le samedi 13 à 7,8°C ce jeudi 18. Soit un écart de 10°C au niveau national en l'espace seulement de cinq jours.

Nous sommes donc passés d'un temps de mois de juillet à un temps de mois de février. Ces températures pourraient encore baisser en vue de la semaine prochaine.

Printemps : une saison de grandes variations thermiques

La saison printanière est souvent synonyme de yo-yo pour les températures. Il n'est pas rare de voir de grandes fluctuations du thermomètre sur de courtes périodes telles que pour ce printemps 2024.

En 2010, par exemple, les températures avaient atteint un niveau estival fin avril avec un indicateur thermique qui s'était situé à 17,9°C le 29. Six jours plus tard, ce fut un retour brutal à l'hiver avec des températures dignes d'un mois de février (8,3°C en moyenne sur la France le 5 mai).

Au-delà de ces variations, certains printemps se sont démarqués par une douceur exceptionnelle, ou bien par un froid record. Le printemps 1984 s'est ainsi hissé au premier rang du printemps le plus froid en France depuis le début des relevés, avec un indicateur thermique national de 9,6°C total (mars-avril-mai). À l'inverse, le printemps 2011 fut le plus chaud, avec un indicateur de 13,7°C.

Le changement climatique augmente-t-il l'amplitude de ces variations ?

Même si les printemps sont voués à être de plus en plus doux lors des prochaines années à cause du changement climatique, cela n'empêchera pas les variations de températures. Néanmoins, les pics de chaleur précoces comme ce que l'on connaît depuis plusieurs années devraient s'accroître, et ainsi favoriser le développement rapide de la végétation, avec une pollinisation précoce.

Mais, ce développement risque de les rendre également plus vulnérables si un coup de froid survient plus tardivement. L'amplitude de ces variations pourrait donc être accentuée par l'intensité exceptionnelle de certains pics de douceur, voire de chaleur.

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