Record de froid et série de journées sans dégel : un froid sans vague de froid pour le premier mois de l'année

Du 7 au 21 janvier, de l'air polaire a apporté un temps froid sur l'ensemble du pays, qui nous est venu de Scandinavie et s'est maintenu durablement. Rien de plus normal à cette époque de l'année, mais dans le contexte du réchauffement climatique, ces périodes de froid en surprennent plus d'un.

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Une situation que nous n'avions pas connue depuis 2012

C'est en Alsace que ce froid a été le plus sévère. Du 9 au 14 janvier, Mulhouse et Colmar n'ont pas connu de dégel. Il faut remonter à la vague de froid de février 2012 pour trouver une série de jours sans dégel plus longue. Du 8 au 21 janvier, Paris a également connu une série de 14 jours consécutifs de gel. Il faut également remonter à la même période pour trouver une série de jours de gel plus longue.

Record de froid à Arras

Après les chutes de neige du mercredi 17 et du jeudi 18 janvier, le froid s'est encore accentué entre la Normandie, les Hauts-de-France, le nord du bassin parisien et le Grand Est. L'air très froid en altitude et le fort rayonnement ont fait plonger la température à des niveaux très bas de jeudi à dimanche matin. À Arras, un record de froid absolu a été mesuré avec -14,7°C. En Normandie, la température a chuté à -11,2°C à Forges-les-Eaux. Ce froid vif a aussi concerné le nord de Paris avec -10,1°C à Pontoise.

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Période froide interrompue par un pic de douceur au sud

Au sud de la Loire, cette période de froid s'est divisée en 2 temps : du 7 au 13 janvier le froid a concerné le Centre-est avec -10,2°C à Clermont-Ferrand et -9°C à Saint-Étienne. Cette période de froid a été interrompue par un pic de douceur du 17 au 18 avec 20,1°C à Dax. Puis, un nouvel épisode de froid s'est produit les 19 et 20 janvier. C'est pendant cette période que les températures ont baissé le plus dans le sud-ouest de la France avec -7,7°C à Mont-de-Marsan le 20 janvier.

Un froid marqué, mais pas de vague de froid à l'échelle nationale

Pour qu'une vague de froid soit identifiée au niveau national, il faut que l'indice thermique national (température moyennée sur 30 villes de France) soit inférieure à 0,9°C pendant au moins trois jours. Il faut aussi que la température moyenne nationale descende au moins une journée sous le seuil de -2°C. Cela caractérise alors les journées sans dégel au cœur de l’hiver et des gelées généralisées et fortes le matin.

Durant cette période de froid du 7 au 21 janvier, 3 jours ont connu un indicateur thermique national inférieur à 0,9°C, les 9 et 13 et 20 janvier. Ils ne constituent pas une série. Par ailleurs, aucune journée n'a eu indicateur thermique national en dessous de -2°C.

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Cette période de froid n'a donc pas atteint les seuils pour définir une vague de froid. Néanmoins, dans un contexte de réchauffement climatique, la période de froid que nous venons de vivre est la plus importante depuis février 2012, qui est la dernière grande et longue vague de froid que nous avons connue en France.