Bilan de la tempête NOA : jusqu'à 135 km/h de vent, quelques dégâts

Après un début de mois d'avril calme et anticyclonique, la situation a radicalement changé depuis la fin du week-end de Pâques avec la reprise du courant perturbé atlantique.

Ainsi, depuis lundi, nous sommes entrés dans une configuration marquée par un violent courant jet (vents d'altitude) à près de 250 km/h. Ce courant jet accentue le dynamisme du rail dépressionnaire atlantique le long duquel se développent de fortes dépressions, dont la tempête NOA qui a traversé la France ce mercredi 12 avril.

Cette dépression, née au large de l'Irlande mardi, a provoqué des vents violents, avec des rafales tempétueuses dans le nord de la France.

De puissantes rafales convectives

Les rafales les plus fortes ont été observées dans la traîne très active qui a accompagné la tempête NOA. Dans une masse d'air très instable, c'est en effet au passage des lignes de grains orageux que les vents les plus violents ont été observés entre la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France avec des rafales maximales qui ont atteint 135 km/h à Barneville-Carteret (50) et Barfleur (50) et 131 km/h au cap Gris Nez (62).

© La Chaîne Météo

Plusieurs records mensuels de vent ont été battus à Boulogne-sur-mer (62) avec 128 km/h, Brignogan (29) avec 124 km/h, Cherbourg (50) avec 109 km/h, Saulty (62) avec 107 km/h, Quimper (29) et Lannion (22) avec 105 km/h et Argentan (61) avec 102 km/h.

© La Chaîne Météo

La région parisienne a également été balayée par des vents violents avec une pointe à 92 km/h mesurée à Paris, plus forte rafale observée depuis le début de cette année dans la capitale.

Plus ponctuellement, le vent a atteint les Pays de la Loire avec des rafales à 94 km/h à Angers (49) et 93 km/h au Mans (72).

Grêle, transports ferroviaires perturbés, paquebot en difficulté dans le port de Cherbourg

C'est donc un tiers nord du pays qui a été affecté par des rafales entre 80 et 90 km/h ce mercredi 12 avril et aussi par quelques orages de grêle, comme celui survenu à Beauvais.

Cette tempête s'évacue vers le Benelux dans la nuit de mercredi à jeudi. Elle a perturbé le trafic ferroviaire normand. Au plus fort de la tempête, près de 10.000 foyers ont été privés temporairement d'électricité en raison de la chute d'arbres sur des fils électriques. À Cherbourg, un paquebot de croisière a même temporairement rompu ses amarres en raison de la puissance du vent.

Conclusion

La tempête NOA constitue le quatrième phénomène venteux depuis début mars qui a touché la France, après le passage de la tempête LARISA le 11 mars dernier, du coup de vent du 27 mars et de la tempête MATHIS le 31 mars. Cette succession répétée de tempêtes et de coups de vent est remarquable.