Pourquoi il ne pleut pas, et peut-on espérer le retour des pluies rapidement ?
La pluie se fait attendre ces dernières semaines. Elle n'est parfois plus tombée depuis le 20 janvier dans de nombreuses régions et la situation ne devrait pas se débloquer avant le début du printemps météorologique.
Depuis la dernière décade de janvier (du 20 au 30), la récurrence des anticyclones empêche les perturbations de traverser notre pays, avec une sécheresse superficielle des sols qui s’accentue, et les recharges souterraines qui ne se font pas. Cette situation est partie pour durer encore un peu.
Anomalies de hautes pressions en Europe de l’Ouest
Cette situation de blocage est due à la présence d’anticyclones à répétition qui empêchent les dépressions de circuler à nos latitudes. Habituellement, même si le mois de février est habituellement le plus sec de l’hiver, un régime beaucoup plus perturbé devrait dominer en Europe de l’Ouest à cette période de l’année. Or depuis fin janvier, les perturbations contournent les hautes pressions et circulent plus au nord, entre le nord des îles britanniques et la Scandinavie : la pluie et la neige sont donc devenues des denrées rares.
Les anomalies de hautes pressions persistent sur l'Europe avec des #anticyclones tenaces, qui empêchent les perturbations de passer sur notre pays, ou alors de façon atténuée et localisée. La #sécheresse hivernale s'annonce exceptionnelle pour ce mois de #février ☀️‼️ pic.twitter.com/Bpx83o7m1c
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) February 13, 2023
Du beau temps, et une neige de moins en moins fraîche
Dans des villes comme Paris ou Lyon, les cumuls tournent autour de 1 mm depuis début février, et à Rennes et Bordeaux, il n’a pas plus depuis le début du mois. Cette situation devient inquiétante, car même si durant la saison hivernale, la végétation pompe moins d’eau et qu'il y a moins d’évapotranspiration, c'est habituellement une période durant laquelle les nappes se rechargent. Mais l'eau manque, avec des restrictions toujours en cours alors que nous ne sommes qu'en hiver, et la neige se fait rare dans certaines stations de moyenne montagne principalement. Les dernières chutes de "fraîche" remontent autour du 20 janvier. La plupart des stations avaient fait le plein, mais depuis, plus aucun flocon. Seuls les canons à neige permettent la nuit, grâce aux températures négatives, de produire de la neige de culture et comme l’air reste sec, la vitesse de fonte est limitée malgré une grande douceur inhabituelle les après-midi. Mais dans ces conditions, la qualité de la neige se trouve fortement dégradée en raison des périodes successives de soleil et de gel.
Cette période sèche devrait perdurer ces prochaines semaines. Les modèles météo indiquent des blocages anticycloniques qui devraient se poursuivre au moins jusqu’à la fin février. Il ne reste plus qu’à espérer un début de printemps plus humide, comme le laissent présager nos prévisions saisonnières, afin de permettre une recharge des nappes, et un apport de neige fraîche pour les derniers vacanciers de la zone C.