Incendies de forêts en France : un risque maximal aujourd'hui
Dans un contexte d'une première partie d'été historiquement chaud et sec depuis début juillet, les incendies de forêt se multiplient dans le sud de la France, près de la Méditerranée et en Aquitaine où la forêt landaise est le massif forestier le plus touché par ces sinistres.
Depuis l'hiver dernier, c'est un temps très sec qui s'impose sur la France. Malgré un mois de juin orageux et humide, la sécheresse est revenue dès le 1er juillet.
Pour comprendre l'ampleur des incendies, il faut savoir que du 1er au 15 juillet, il n'a quasiment pas plu sur la France. D'ailleurs, il s'agit, pour l'instant et si la situation ne devait plus évoluer, du mois de juillet le plus sec jamais observé en France. Le déficit pluviométrique atteint quasiment 100 % sur l'ensemble du territoire.
#Sécheresse : cette 1ère quinzaine de juillet est la plus #sèche jamais observée depuis 1959. Avec un cumul moyen national de 1,8 mm, le #record de la 1ère quinzaine de juillet 2015 avec 5,1 mm est battu. https://t.co/9UmEJChvZF
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) July 16, 2022
Le 2ème été le plus chaud, derrière 2003
Par ailleurs, du 1er juin au 15 juillet, l'excédent thermique est de 2°C par rapport aux normales, classant cette première partie d'été comme la seconde plus chaude derrière l'été 2003.
À la moitié de l'été météo, la #chaleur domine. L'indicateur thermique du 1er au 15 juin juillet est de 21.5°C soit +2°C d'anomalie et au 2e rang des plus chauds depuis 1947. 🥇2003 : 22.35°C 🥈2022 : 21.49°C 🥉1976 : 21.44°C https://t.co/TNt5Z3bj5v
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) July 16, 2022
Ces facteurs climatiques sont à l'origine de la recrudescence des incendies actuels, qui prennent des dimensions catastrophiques.
La canicule accentue le risque d'incendie
La canicule atteint son paroxysme ce lundi et ce mardi avec des températures maximales voisines de 40°C sur les 3/4 du pays. Cette canicule constitue un facteur aggravant, qui attise considérablement les risques de départs de feux et d'incendies.
Les #incendies en Gironde ont ravagé plus de 14 000 hectares. Cette journée s'annonce comme la + dure de la semaine avec un vent de sud/sud-est sec et chaud à 40-50km/h. Une amélioration est attendue ensuite avec moins de vent et des 🌩️ demain qui pourraient apporter des pluies. pic.twitter.com/cdLGLdZ1be
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) July 18, 2022
Un vent desséchant
À ces températures extrêmes, il faut ajouter le vent : d'origine continentale, il abaisse le taux d'humidité à des niveaux très bas (10 à 20 %). Or, depuis dimanche et jusqu'à mardi, il soufflera sur la forêt landaise jusqu'à 40 km/h. Les incendies en cours ne pourront donc pas s'éteindre rapidement, et il faut craindre la multiplication d'autres foyers. Dans le sud, le mistral et la tramontane faiblissent aujourd'hui, mais c'est le vent d'Autan qui va se lever en Midi-Pyrénées, avec une situation sous étroite surveillance. Dans le nord, la sécheresse sévit également : en Bretagne où on attend 40°C, la situation est déjà préoccupante. Le risque d'incendie est également élevé et deviendra maximal.
🔥 Situation critique sur le front des risques de feux et d'incendies de forêts en raison de la #canicule, de la faible humidité de l'air combinée à un vent sensible lundi et mardi dans le nord de la France. https://t.co/MldEAFGv6Z
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) July 17, 2022
Quasiment pas de pluie, mais quelques orages secs et un renforcement du vent à redouter
De mardi soir à jeudi matin, quelques orages vont éclater au nord. Il s'agira le plus souvent d'orages secs. Ils n'apporteront quasiment pas d'eau. Mais la foudre pourrait occasionner des départs de feux en tombant sur des massifs forestiers. Et pour ne rien arranger, cette éphémère dégradation orageuse s'accompagnera d'une bascule du vent d'Est à l'Ouest assez fort, au moment de la chute des températures.
Par la suite, aucun signal au retour à des températures fraîches, et à des dégradations pluvieuses d'envergure n'est en vue d'ici à la fin du mois de juillet. Néanmoins, la baisse du vent et l'apport de pluies liées aux orages demain devrait permettre au risque d'incendie de baisser d'un cran, passant d'extrême à très élevé.