Canicule de 2003 : un été record il y a 21 ans
La période du 1er au 15 août marque l'anniversaire de la canicule meurtrière de 2003. Retour sur cet événement historique.
La canicule de 2003 avait été absolument remarquable par sa durée, son intensité et son extension géographique : c'est un événement historique, comparable à la canicule de 1947 (qui faisait référence jusqu'alors) et aux grandes canicules qui concernent plus souvent la péninsule ibérique. Elle s'est installée graduellement dès le 1er août 2003 pour culminer entre le 7 et le 12 : à titre d'exemple, à Paris, la température atteignait la barre des 36°C pendant plus d'une semaine avec 4 jours à 39°C, tandis que les nuits restaient bloquées entre 22° et 25°C. Il a fallu attendre le 15, voire le 19 août, pour que les températures baissent lentement mais surement sur le pays... La température la plus élevée jamais enregistrée en France a été relevée cet été à Conqueyrac dans le Gard : 44,1°C.
L'événement climatique le plus meurtrier des 100 dernières années
Cette conjonction de jours torrides et de nuits chaudes, à laquelle s'est combiné l'effet de la pollution atmosphérique à l'ozone, a conduit à l'hécatombe que l'on a connue (70 000 morts en Europe dont 20 000 en France), avec une surmortalité de près de 12% pour notre pays. Cela a été l'événement climatique le plus meurtrier de notre époque contemporaine.
Une catastrophe pour les forêts
Plus de 60 000 hectares de forêt sont partis en fumée au cours de l'été 2003. C'est le grand sud-est qui a été le plus touché, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse. Le massif des Maures a été en grande partie décimé, entre Hyères et Fréjus.