Climat : vers des phénomènes extrêmes en 2017 ?
Certaines sources prétendent actuellement que le rapport officiel de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), rendu public ce 20 mars, prévoirait une recrudescence de phénomènes météorologiques extrêmes pour l'année 2017. Qu'en est-il exactement ? Décryptage de La Chaîne Météo.
Le rapport de l'OMM - Organisation Météorologique Mondiale - (en Anglais : WMO), membre de l'ONU (Organisation des Nations Unies), publié ce 20 mars, est un bilan climatique de l'année 2016. Il est dit, dans ce rapport, que l'année 2016 fut la plus chaude au niveau planétaire depuis le début des relevés en 1880, notamment en raison de l'intense phénomène El Nino de 2015 - 2016.
© WMO
Indiquons aussi que le mois de février écoulé fut le 2ème le plus chaud enregistré au niveau planétaire depuis le début des relevés, avec +1,1°C au-dessus des moyennes (les chiffres officiels sont compris entre une anomalie de +0.9°C et +1,1C°). Seules quelques anomalies froides vers la mer du Labrador ainsi qu'au Moyen Orient (Pays du Golfe) ont été observées.
© La Chaîne Météo
Des événements météo plus extrêmes ?
Certains commentaires laissent entendre que l'année 2017 serait marquée par une recrudescence des phénomènes climatiques extrêmes dans le monde. Cette affirmation n'est pas indiquée dans le rapport. Il est dit que le changement climatique est propice aux phénomènes violents, notamment liés à El Nino : sécheresses, pluies intenses... Mais ce constat n'est pas clairement établi : ainsi, le nombre d'ouragans dans l'Atlantique Nord était plus important dans la décennie 1990 - 2000. Les tempêtes en Europe étaient plus fréquentes et plus fortes avant 2000. Les sécheresses et les pluies intenses ont, par ailleurs, toujours accompagné les périodes El Nino.
Vers le retour d'El Nino dans le Pacifique
Objectivement, il n'y a donc pas d'évolution alarmiste particulière attendue pour cette année 2017. En revanche, ce qui semble se confirmer, c'est la reprise du phénomène El Nino à partir de l'été prochain : il s'annonce faible, et sa probabilité de survenue est de 53%. Il pourrait persister jusqu'à l'hiver prochain.