Bilan hydrologique : sécheresse dans certaines régions
Les précipitations du printemps 2015 ont été très déficitaires sur certaines régions (Bassin parisien, nord-est, nord de l'Aquitaine...). On y observe une sécheresse de surface (dite agricole) marquée, bien qu'en légère atténuation avec la perturbation qui a apporté quelques millimètres bénéfiques pour la nature ce lundi. Du point de vue des nappes phréatiques, la situation est plus satisfaisante avec un niveau de nappes qui reste d'un bon niveau sur les 3 quarts du pays.
Un niveau de nappes phréatiques conforme à la normale sur la majeure partie du pays
D'après le BRGM (Bureau de Recheches Géologiques et Minières), la grande majorité des nappes phréatiques (82%) affichaient un niveau normal à supérieur à la normale au 1er juin 2015. Cette situation traduit, sur la plus grande partie du territoire, une recharge hivernale moyenne sur la période octobre 2014 à mai 2015. Les régions qui présentent un niveau de nappe excédentaire sont la vallée du Rhône, le bassin Artois-Picardie, la Vendée, l'Alsace et quelques nappes amont pyrénéennes.
Les secteurs qui présentent des niveaux de nappes phréatiques inférieurs à la normale sont les aquifères de la Provence-côte-d'azur et la nappe des calcaires Jurassique du Bessin, en Basse-Normandie.
Evolution des nappes phréatiques : baisse pour la moitié des aquifères.
La tendance d'évolution du niveau des nappes traduisait au 1er juin 2015, la bascule entre période hivernale et estivale. Le nombre de points en hausse (21%) était assez réduit. Le nombre de points qui affichaient une tendance à la baisse (50%) a augmenté par rapport au mois dernier, au détriment du nombre de points stables (29%) qui a diminué en contrepartie. Cette situation de bascule entre la hausse des niveaux (recharge hivernale) et une future baisse généralisée des niveaux (période estivale) est habituelle pour cette période de l'année.
La situation des nappes au 1er juin traduit clairement la fin de la période de recharge hivernale. La recharge de l’hiver 2015 aura été moins marquée qu'en 2014 mais réelle. La stabilisation des niveaux puis le passage progressif vers une baisse plus généralisée de ceux-ci devrait se confirmer avec la période estivale.