Bilan climatique de Février 2012
Le mois de février 2012 aura été marqué par une vague de froid intense suivie d’une période beaucoup plus
Le mois de février 2012 aura été marqué par une vague de froid intense suivie d’une période beaucoup plus douce à la fin du mois. La pluviométrie aura été très faible et l’ensoleillement généreux sur la plupart de nos régions.
1. Les températures
Avec un déficit de 3,3°C à l’échelle de la France, il faut remonter à 1986 pour avoir un mois de février aussi froid. C’est du sud-ouest au centre-est que le déficit de températures est le plus marqué, entre 4 et 6°C (jusqu’à -6,4°C à Clermont-Ferrand). La pointe bretonne a été la région la moins touchée par la vague de froid si bien que le déficit mensuel n’est que de 0,9°C à Brest. La vague de froid qui a concerné la France entre le 1er et le 13 février aura été de forte intensité et généralisée même si la Bretagne a été moins touchée que les autres régions. Elle vient en 5ème position des vagues de froid les plus intenses de ces 50 dernières années, loin derrière 1956, 1963, 1985 et 1987 et juste devant la vague de froid de janvier 1997. L'anticyclone puissant qui s'est maintenu pendant deux semaines de la Russie au nord de la France a favorisé la circulation d'un air glacial sur notre pays, le fameux "Moscou-Paris". Ainsi on a pu enregistrer des températures souvent inférieures à -10°C la nuit et inférieures à 0°C le jour sur de très nombreuses régions.
Les régions qui ont été enneigées ont connu des températures minimales particulièrement basses lors des nuits calmes et dégagées. En plaine les -20°C ont été approchés ou atteints sur Reims, Mulhouse et Grenoble. En Île-de-France, on a relevé jusqu'à -18,7°C à Orgerus (78). Dans le sud, on a relevé -14°C dans les Landes et -13°C à Toulouse. Ce froid n'a pas non plus épargné le littoral atlantique ni les rivages de la Méditerranée puisqu'on y a relevé -10°C à Montpellier et même -12°C dans la région marseillaise. Outre les températures minimales très basses relevées, il faut noter que cette vague de froid s'est accompagnée d'un épisode de plus de 10 jours consécutifs sans dégel entre la Normandie, la région parisienne (Paris excepté), le Limousin et jusqu’aux frontières de l'Est. Dans cette configuration, de nombreux lacs ou étangs ont gelé (étangs de Sologne, lacs du bois de Vincennes à Paris entre autres...) jusque sur les régions méditerranéennes (étang de Thau, du Baccarès, ce qui n'était plus arrivé depuis la vague de froid de janvier 1985). Par ailleurs, des cours d’eau se sont trouvés totalement englacés (l'Ill à Strasbourg) ou en partie gelés (la Loire à Orléans).
D'une manière générale, durant cette vague de froid, les températures ont accusé un déficit de 8 à 10°C par rapport aux moyennes avec des valeurs fortement négatives. Seule exception notable, la pointe bretonne (Brest) où les températures ont accusé un déficit de température plus raisonnable, de l'ordre de 3°C . A la mi février, la hausse des températures a été brutale et l’on a retrouvé des valeurs de saison. La douceur s’est même largement imposée en fin de mois. Dans le sud-est, on dépasse les 20°C l’après-midi pendant plusieurs jours et des records de températures sont parfois battus. Le 25 février la douceur est remarquable avec 22°C à Generargues (30) et Eus (66), 23°C à Sisteron (66), record mensuel battu, 25°C à Sablières (07), record pour un mois de février égalé.
2. Les précipitations
Avec la prédominance des hautes pressions sur notre pays, ce mois de février 2012 a été particulièrement sec sur la France. Le déficit pluviométrique est de l’ordre de 80% à l’échelle de la France ce qui en fait un des mois de février les plus secs de ces dernières décennies. Sur certaines régions du sud-est, il n’est d’ailleurs pas tombé une goutte d’eau : aucune précipitation sur des villes comme Sète, Montpellier, Nîmes ou Nice ! La Corse a quant à elle subi quelques précipitations avec 41 millimètres et un déficit limité à 50%. Sur le reste du pays, le déficit varie généralement entre 70 et 90%. Les quelques chutes de neige qui se sont produites en début de mois sur certaines régions auront été trop modestes et n’auront pas permis d’enrayer le déficit pluviométrique.
3. L'ensoleillement
A l’échelle de la France, l’ensoleillement aura été largement excédentaire (+46%). La majeure partie du pays bénéficie donc d’un soleil généreux en ce mois de février. Le piémont pyrénéen, la pointe bretonne et l’extrême sud-est sont les régions où l’excédent d’ensoleillement est le plus réduit. On observe même un déficit de l’ordre de 14% sur la région bastiaise avec 138 heures de soleil pour une moyenne de 160 heures. C’est sur les régions du centre que l’excédent d’ensoleillement est le plus remarquable. A Ambérieu (01) on observe deux fois plus de soleil que d’habitude avec 178 heures pour une moyenne de 90 heures !
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