Cycle solaire et climat : vers plus de tempêtes ?

Alors que le soleil termine actuellement son cycle, de nombreux discours circulent sur son lien avec le climat terrestre, et plus particulièrement l’augmentation du nombre de tempêtes présentes sur terre. Cette fin de cycle, qui aura lieu autour de 2011, soulève de nombreuses interrogations sur ses effets éventuels.

Qu’est-ce qu’un cycle solaire ?

« Le soleil a plusieurs cycles, le plus connu est celui qui dure 11 ans. Ce cycle comporte un minimum et un maximum d’activité. On peut observer des tâches sur le soleil qui sont liées au champ magnétique et qui témoignent de son degré d'activité. Ce champ magnétique forme des boucles, et à l’intérieur de celles-ci, il y a du gaz. On a pu remarquer que lorsqu’il y a moins de tâches, il y a moins de lumière et les températures de la Terre sont plus froides. Il y a des périodes où il y a beaucoup de tâches, et d’autres périodes avec des cycles moins actifs. Cela fait 4 siècles qu’on étudie l’impact de ces tâches et à l’heure actuelle, on constate que l’activité du soleil est en retard par rapport à nos prévisions, d’environ 1 an et demi, voire 2 ans » explique Philippe Gineste, directeur du Parc aux Etoiles.

Une incidence sur le climat ?

Faut-il s’inquiéter de cette baisse d’activité ? Selon le directeur du Parc aux Etoiles, la situation s’est déjà produite dans le passé : « Ce n’est pas la première fois qu’un tel retard arrive, donc il n’y a rien d’alarmant. Pour conclure à un refroidissement du climat, il faudrait plusieurs dizaines d’années de retard. Il y a toujours eu des siècles chauds et des siècles froids. Dans le passé, certaines personnes ont observé une période sans tâche qui a eu pour effet de correspondre à une période glaciaire. Les températures sur terre sont bien-sûr directement liées à l’activité solaire. Par contre, les facteurs qui provoquent une baisse de la température sur de longues périodes sont mal connus. Mais sur une grande période pendant laquelle le soleil présente moins de tâches, plusieurs dizaines d’années au minimum, on constate bien une baisse des températures. Or cette baisse des températures est très faible : seulement quelques dixièmes de degrés ».

Des catastrophes en prévision ?

Selon Philippe Gineste, « c’est totalement imprévisible. La grande difficulté se situerait plus au niveau de nos moyens de communication. Tout ce qui est électronique peut être déréglé par ces perturbations d’ordre magnétique. Il n’est pas impossible de perdre un satellite ou de subir de grosses pannes d’électricité, comme cela a déjà été le cas dans le passé. Heureusement, il existe des systèmes qui surveillent en permanence l’activité solaire et qui émettent des alertes en cas de besoin ».

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