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3201*Ce vendredi, une dépression très creuse (990 hPa) balaie l'ouest puis le nord de la France. Baptisée « Miguel » par les services météorologiques espagnols, cette dépression provoque un épisode de vents très forts avec des rafales ponctuellement tempétueuses.
Miguel poursuit sa remontée vers le département de la Manche après avoir touché terre ce midi à l'embouchure de la Loire. Désormais, la situation va lentement s'améliorer sur l'arc atlantique sauf en Bretagne.
Ce vendredi à 21h : Les vents ont faibli partiellement sur le Centre-Ouest, mais on attend encore de très fortes rafales de vent d'ouest proches de 100 km/h sur les côtes nord de la Bretagne jusqu'à l'ouest et le sud du département de la Manche. Des averses continuent de circuler le long des côtes, mais le temps se calme dans l'intérieur des terres où le plus fort de l'événement est désormais passé. Cependant, le vent souffle encore jusqu'en milieu de nuit entre 70 et 80 km/h au nord de la Loire, ponctuellement 90 km/h entre la Basse-Normandie et les Hauts de France.
Ce vendredi à 20h00 : les vents commencent à faiblir partout. Les rafales atteignent la barre des 80 km/h en Ile-de-France, et ce sera le maximum. De fortes averses ont circulé sur la région, remontant vers les Hauts de France. Ces prochaines heures, l'agitation persistera surtout le long des côtes de la Manche jusqu'en mer du Nord, avec une succession d'averses et de rafales de vent toujours proches de 100, voire 110 km/h au maximum. On a relevé à 19h une rafale à 103 km/h au cap de la Hève (Le Havre, 76)
A 18h30 : par son dynamisme, la dépression secondaire qui circule à proximité des côtes nord de la Bretagne a nettement renforcé les vents depuis la fin de l'après-midi. On enregistre désormais fréquemment des rafales à plus de 100 km/h sur la côte finistérienne et le littoral des Côtes d'Armor. On observe notamment 127 km/h à Ploumanach(22), 120 km/h à Pommerit(22), 118 km/h à Lannaero(22).
Si le vent a faiblit partiellement entre la côte vendéenne et l'estuaire de la Gironde, il s'est encore renforcé entre la Normandie, le Centre et le bassin parisien. On relève 90 à 95 km/h dans la Sarthe, 95 km/h sur Châteauroux(36), 97 km/h sur Orléans(45) et 79 km/h dans la capitale.
Ce vendredi à 15h30 : A l'avant de la dépression Miguel qui poursuit lentement sa remontée vers le bassin de la Manche, les vents de sud à sud-ouest continuent de se renforcer sur un grand quart nord-ouest mais particulièrement entre le Poitou et les départements de l'Indre-et-Loire et Loir-et-Cher. On relève ainsi 112 à Thenezay(79) et 86 km/h à Blois. Sur la côte charentaise, les vents restent toujours aussi forts entre 100 et 110 km/h. En remontant sur la Bretagne, on a observé localement la plus forte rafale de la dernière heure avec 122 km/h à Arbrissel(35). A noter également le renforcement des vents sur la côte du Finistère avec 85 à 105 km/h, et plus généralement de 60 à 80 km/h du centre-ouest à l'île-de-France, 90 à 105 km/h sur les côtes du Finistère et Belle-ile.
Au cours des deux prochaines heures, les vents les plus forts vont s'étendre en direction de l'Ile-de-France et se renforceront sur les côtes finistériennes et le littoral des côtes d'Armor, cela en rapport avec le creusement d'une dépression secondaire proche.
Le vent va se renforcer sur la Bretagne et la Basse-Normandie avec le passage du coeur de la dépression sur le nord de la Bretagne à 995 hPa. Sur l'arc atlantique, les valeurs sont en lente baisse tandis que la marée est descendante, limitant maintenant le risque de submersion littorale.
Ce vendredi à 14h45 : Miguel poursuit sa remontée vers le département de la Manche après avoir touché terre ce midi à l'embouchure de la Loire. Désormais, la situation va lentement s'améliorer sur l'arc atlantique sauf en Bretagne. Les rafales atteignent encore 124 km/h à la pointe de Chassiron (17), après le record de 129 km/h ce midi, 106 km/h à Royan (17),93 km/h à Saint-Nazaire (44) et 100 km/h à la pointe du Raz (29), en renforcement.
Dans les terres, on relevait : 87 km/h à Niort (79) et généralement 65 à 70 km/h ailleurs. Le vent se levait déjà jusqu'en Ile-de-France, entre 60 et 65 km/h.
Ce vendredi à 12h : Miguel est au sud de la Bretagne
Après avoir remonté le Golfe de Gascogne, la dépression se localise sur l'est du Morbihan. A l'avant, les vents de secteur sud-ouest continuent de se renforcer sur les régions Poitou-Charentes, le nord de l'Aquitaine et le littoral entre l'estuaire de la Loire et la Vendée.
On a enregistré les plus fortes rafales sur la Charente-Maritime entre 11h et 12h, avec 116 km/h à Aigrefeuilles. Dans les terres, les plus fortes rafales atteignent 90 à 105 km/h sur l'ouest de la région Poitou-Charentes et 90 à 115 km/h sur le littoral entre les côtes vendéennes et landaises.
Ce vendredi à 9h : la tempête arrive sur les îles atlantiques.
A 9h, on enregistrait des rafales à plus de 100 km/h sur les îles avec 108 km/h sur l'île d'Oléron, 114 km/h sur l'île de Ré où l'on avait jamais relevé une telle valeur en juin depuis l'ouverture de la station en 1988. Le vent se renforçait aussi sur la côte avec 82 km/h à La Rochelle et 93 km/h à Messanges (40). Enfin, on relevait une pression atmosphérique très basse sur Belle île avec 993hPa.
A 6h , la tempête circule sur le golfe de Gascogne et ne concerne pas encore le littoral atlantique où les rafales ne dépassent pas encore 70 km/h.
Sur les reliefs des Pyrénées et du Massif-Central avec des rafales de 84 km/h à Chalmazel (42), 88 km/h à Luchon (31) et jusqu'à 124 km/h au pic du Midi (65).
Ce soir, la dépression s'éloigne vers l'Angleterre. Les vents faiblissent alors nettement sur le Centre-Ouest alors qu'ils ont atteint leur maximum sur le bassin parisien, la Normandie avec 70 à 90 km/h, mais surtout sur le sud du département de la Manche où des pointes entre 100 et 110 km/h peuvent encore s'observer.
Si ces situations avec de violentes rafales sous des grains orageux ne sont pas inhabituelles en juin, le cas d'une véritable tempête est beaucoup plus rare. Il faut remonter au 7 juin 1987 pour en trouver trace. Elle fut néanmoins limitée spatialement avec des vents violents en Vendée et en Aquitaine, notamment 126 km/h à Biscarosse. En remontant plus loin dans le temps, de fortes tempêtes en juin ont été observées aussi en 1938 dans le nord-ouest de la France (avec des rafales entre 140 et 200 km/h), ou encore le 26 juin 1958 sur la moitié sud (particulièrement en montagne avec 185 km/h au sommet du Puy de Dôme).
Celle prévue pour vendredi ne semble pas aussi forte à priori, mais se caractérisera surtout par la vaste superficie touchée, et possiblement une assez forte intensité, ce qui reste tout de même assez rare.