Année bissextile : cette année le printemps météorologique démarre un jour plus tard
L'année 2024 étant une année bissextile, avec 366 jours au lieu de 365, un jour supplémentaire est ajouté à la fin de ce mois de février, ce qui repousse d’une journée le début du printemps météorologique qui débute ce premier mars.
Les dates fixes du printemps météorologique et leur raison d'être
Alors que les saisons calendaires sont calées sur la position et l’inclinaison de la Terre par rapport au soleil, les saisons météorologiques sont décalées en raison de l’inertie de l’atmosphère. Il est également plus facile d’élaborer des moyennes climatiques sur des saisons de trois mois pleins. L’atmosphère, de même que les océans, prend un certain temps pour se refroidir et se réchauffer, de telle sorte qu’il y a un décalage des températures par rapport à la position de la Terre face au soleil. Ces nuances ont amené à créer le concept de « saisons météorologiques ».
Le printemps calendaire et le printemps météorologique
Les saisons météorologiques sont donc décalées par rapport aux saisons calendaires basées traditionnellement sur l’astronomie. Elles dépendent de l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport au soleil. Cette inclinaison permet aux deux hémisphères de recevoir plus ou moins de chaleur solaire. Les saisons calendaires sont établies sur ce fondement astronomique, déterminé par la durée de l’ensoleillement. Dans l’hémisphère nord, le printemps débute à l’équinoxe de printemps (vers le 20 mars).
Comparaison avec le printemps météorologique : dates, variabilité, et implications
Décalage entre le printemps calendaire et météorologique © La Chaîne Météo
Le décalage entre la saison météorologique et astronomique est dû à l’inertie atmosphérique. Cette inertie est plus marquée en hiver et en été, où les périodes les plus froides et plus chaudes surviennent statistiquement environ trois semaines après le solstice et l’équinoxe. Pour les intersaisons, comme le printemps, les températures moyennes augmentent au fil des semaines en se dirigeant vers l’été, tandis qu'elles baissent en automne vers l'hiver.
L'année bissextile : origine et calcul
L’année bissextile comporte 366 jours au lieu des 365 habituels. Elle revient tous les quatre ans. Cela s'explique par la course de la Terre autour du soleil, qui dure en réalité 365,25 jours. Au bout de quatre ans, il y a donc une journée entière à rattraper. Celle-ci est ajoutée au mois de février, qui compte alors 29 jours au lieu des 28 habituels.
Historique et origine de la notion d'année bissextile
L’idée d’un rattrapage annuel remonte à la Rome Antique, dont le calendrier, établi sur les cycles et phases de la lune, comptait 355 jours. En constatant que leur calendrier n’était plus synchrone avec les saisons, ils ont rajouté un mois tous les deux ans. Jules César a apporté une importante modification, basée sur un calendrier égyptien, ajoutant un jour tous les 4 ans au mois de février. Ce calendrier « julien » allait subir un autre ajustement en 1582, car en réalité, la différence entre une année « civile » et « sidérale », basée sur le cycle autour du soleil, n’est pas de 24 heures pile, mais de 23,26 heures. Le pape Grégoire XIII a signé une ordonnance selon laquelle les années bissextiles sont conservées tous les quatre ans, sauf pour les années centenaires, divisibles par 100 et par 400. Ce calendrier encore plus précis est connu sous le nom de calendrier grégorien. Suite à ces modifications, les années bissextiles ne tombent pas toujours tous les quatre ans, certaines étant « sautées », la prochaine fois sera celle de 2100.
On retiendra donc que ces ajustements complexes permettent à notre calendrier de ne pas se désaligner des saisons, car ces petites différences annuelles aboutiraient au fil des siècles à un décalage entre les solstices, les équinoxes et les conditions météo. Rassurez-vous : le fait de repousser d’un jour le début du printemps météorologique ne vous privera pas d’une journée douce et ensoleillée, car la météo va rester perturbée avec des températures de saison.