Un automne et un début d'hiver trop secs
Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le
Après un été très chaud et sec, les précipitations n'ont pas été suffisantes en automne et en ce début d'hiver pour compenser le déficit pluviométrique estival. Conséquence : 50% des nappes phréatiques présentent un niveau bas ou très bas selon le BRGM.
Les régions du nord-est et du centre-est ont été les plus touchées par un temps durablement sec ces derniers mois. La plupart des nappes phréatiques présentent un niveau inférieur ou très inférieur à la normale.
© La Chaîne Météo
Dans l'ouest, les pluies du mois de décembre ont été bénéfiques avec un niveau proche ou légèrement inférieur à la normale mais souvent orientée à la hausse. C'est dans le sud-est que la situation est la plus satisfaisante avec des niveaux de nappe supérieurs à la normale en raison d'une année 2018 très arrosée notamment de l'est du Languedoc à la Provence.
© La Chaîne Météo
Vers un tempé plus perturbé pour la suite de l'hiver ?
La première quinzaine de janvier a été particulièrement sèche en raison d'un blocage anticyclonique durable qui n'a pas permis aux perturbations océaniques de circuler sur le pays. La situation météo devrait progressivement changer ces prochains jours avec le retrait de l'anticyclone sur l'Atlantique et le retour des perturbations océaniques qui circuleront dans un flux de nord-ouest. On devrait donc retrouver des passages pluvieux en plaine et de la neige en montagne. Bonne nouvelle pour les Pyrénées et le Massif-Central qui manquent cruellement de neige.
A plus long terme, nos prévisions saisonnières vont dans le sens d'un temps plus perturbé et humide pour les mois de février et mars. Il faut espérer deux mois bien arrosé pour compenser le déficit pluviométrique important et espérer remplir nos nappes phréatiques avant la saison chaude.
