Foudre : un premier semestre record en France
L'activité orageuse a été record en ce mois de mai. D'une façon globale ce premier semestre 2018, qui n'est pas terminé, s'annonce le plus électrique depuis 1993. Si le mois reste orageux, ce record pourrait être nettement battu.
Le record de foudroiement* pour un mois de mai a été battu en France avec 182 796 impacts, soit deux fois plus que le précédent record de mai 2009. Les relevés d'impacts de foudre n'ont commencé certes qu'à partir de 1988 (il n'xiste pas de chiffres antérieurs), mais l'analyse des archives météo (situation, description, récits...) laisse à penser que des années aussi orageuses que celle-ci ont pu exister auparavant, voire même encore plus virulentes, notamment en 1935, 1970 ou encore 1983.
Un premier semestre record
Les chiffres de notre partenaire Météorage font état d'un premier semestre dans les records, avec un nombre d'impacts de foudre proche de 330 000, battant le précédent record de 1993. La saison orageuse a démarré précocement en France cette année. Cette tendance de fond caractérise la décennie actuelle, avec des premiers semestres globalement très actifs, surtout depuis 2016, alors que le foudroiement tend à s'amenuiser ensuite. La décennie 2000 a été marquée par une tendance inverse, avec des pics d'activité orageuse au coeur de l'été (juillet et août).
L’année de référence en matière d’éclairs nuage-sol détectés est 1995 avec 696 999 éclairs nuage-sol (en 1993, 594 876 éclairs nuage-sol avaient été détectés sur l’année). Le mois le plus foudroyé est Juillet 2006 avec 364 439 éclairs nuage-sol et la journée la plus foudroyée le 06 août 1999 avec 60 335 éclairs nuage-sol détectés (chiffres Météorage).
Rappelons qu'un impact de foudre est un éclair "nuage-sol", par opposition aux éclairs intra nuageux, qui sont nettement plus nombreux.
La tendance globale indique aussi une diminution annuelle des impacts de foudre, en dépit de ces premiers semestres records. On ne peut donc pas en conclure que les années sont plus orageuses en France, mais on observe un décalage du pic d'activité avec des saisons orageuses de plus en plus précoces.
* Source : météorage